Avant-Première VO: Review Green Lantern #50

Avant-Première VO: Review Green Lantern #50

3 mars 2016 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Green Lantern #50[FRENCH] Rescapé des évènements cosmiques de l’an dernier Parallax retrouve la trace du Hal Jordan contemporain, avec un clash prévisible (à plus d’un niveau) entre les deux facettes de Green Lantern. A ce stade quand même, on peut se demander s’il était réellement pertinent de jouer avec Parallax si c’était pour en faire si peu de choses…

Avant-Première VO: Review Green Lantern #50Green Lantern #50 [DC Comics] Scénario de Robert Venditti
Dessins de Billy Tan & Victor Cifuentes
Parution aux USA le mercredi 02 mars 2016

Résumé des étapes précédentes. En 2015, à l’issue de Convergence, quelqu’un chez DC a jugé utile de lâcher dans l’univers moderne quelques survivants des Crises/époques précédentes qui se sont matérialisé 5 ans dans le passé, juste avant la formation de la Justice League et se sont dispersés rapidement pour passer inaperçus. Parmi ces personnages, on trouvait le Green Lantern/Hal Jordan de Zero Hour, généralement à peu près aussi discret qu’une bombe atomique… Qui – quelque part en cours de route – s’est mis en chasse du Hal Jordan de cet univers afin de s’assurer que la destruction de Coast City n’aurait jamais lieu. A partir de là, il y a deux défauts dans la logique. L’un est interne au récit et pris en compte : l’histoire des deux Hal Jordan étant relativement similaires, les évènements liés à la destruction et la reconstruction de Coast City (dans le sillage de Green Lantern: Rebirth) se sont déjà déroulés. Ça, l’autre Hal Jordan ne manque pas de le faire remarquer. Mais reste un trou narratif assez béant, à savoir qu’en gros arrivé dans cet univers cinq ans dans le passé Parallax a dû se prendre autant d’années de vacances puisqu’il n’a rien fait entretemps. Et je passe sur l’idée qu’un Parallax-Bis puisse passer inaperçu pendant tout ce temps, sans que les Gardiens ou d’autres entités détectent la présence d’un être aussi puissant que TOUT le Green Lantern Corps réunit. Ça, c’est pour le préambule bancale. Mais après vient la question de l’exécution…

« Why do you look weird, Uncle Hal ? »

Les dessinateurs Billy Tan et Victor Cifuentes s’acquittent de leur tâche de manière assez régulière. On ne peut pas dire que Robert Venditti fasse des étincelles, par contre, dans ce qui est non seulement un numéro double-size mais aussi un jalon d’une intrigue supposée avoir un sens sur plusieurs mois. Pour être honnête, je ne sais pas trop si cela vient vraiment de l’auteur ou si on lui a plutôt refilé un cadeau empoisonné. Je veux dire par là qu’à la fin de Convergence on se disait que les survivants n’avaient sans doute pas été épargnés par hasard, qu’il y avait un sens à tout ça, un but. Puis arrive l’annonce des #50 de Green Lantern et de Superman, on remarque que dans les deux cas les héros de l’univers DC post-Flashpoint sont confrontés à leur version d’avant et on se dit, ha ha, que forcément ce n’est pas un hasard, qu’il y a une coordination pour préparer on ne sait trop quelle retombée… Et bien non ! C’est visiblement trop en attendre des écuries éditoriales de DC qui, pour le Green Lantern en tout cas, nous livrent ici un truc sans saveur, sans ampleur, qui ressemble à un fill-in. Et les gars vous ne savez pas quoi faire pour #50 ? Ben attendez ! On a un autre Hal Jordan dont on ne sait pas quoi faire. On n’aurait qu’à dire qu’ils vont se taper dessus pendant l’essentiel de l’épisode et puis qu’à la fin le méchant est vraiment très méchant et promet de revenir un jour se venger ? Hein ? Bah de toute façon, on n’a rien de mieux, alors… Très sérieusement, si pour un numéro anniversaire on n’arrive pas à se motiver pour nous en proposer plus, cela donne la mesure de la dérive de la licence Green Lantern, qui était il y a quelques années à peine le troisième pôle de DC. On en est bien loin cette semaine. A ce compte-là autant zapper les numéros restants jusqu’en mai et espérer que DC Universe Rebirth amènera un souffle nouveau. Parce que là… bof bof… C’est piteux pour un double-sized et on cherche encore et toujours la raison d’être éditoriale de ce Parallax. C’est cher pour ce que c’est et il y a d’autres séries qui méritent bien mieux votre argent.

[Xavier Fournier]