Avant-Première VO: Review Fatale #6

Avant-Première VO: Review Fatale #6

29 juin 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Le second arc de Fatale correspond à un double bond dans le temps. D’un coté dans les flashbacks on quitte arrive maintenant aux années 70 tandis que pour Nicolas (le personnage qui vit dans le présent), un an s’est écoulé. Mais il n’a pas oublié sa quête de l’étrange Josephine…

Fatale #6 [Image Comics] Scénario d’Ed Brubaker
Dessins de Sean Phillips
Sorti aux USA le mercredi 27 juin 2012

Pour Josephine, la jolie fille qui hânte la série, plusieurs décennies se sont écoulées. Mais pas en un éclair. Elle a vécu toutes ces années sans prendre une ride mais en vivant comme une petite vieille, en recluse, tentant d’échapper à son destin. Comme on l’a déjà vu dans Fatale, Jo est cependant un véritable aimant à emmerdes et les ennuis ne vont donc pas tarder à la trouver. C’est d’ailleurs assez bien géré et là où dans d’autres titres on se dirait « c’est vraiment trop gros pour que ça passe », ici Ed Brubaker trouve une certaine synchronicité qui justifie beaucoup de choses. Indirectement, Josephine retrouve une bobine de film avec laquelle elle est très familière (ce qui d’ailleurs m’évoque plein de souvenirs de Black Kiss en un sens) mais elle fait aussi la rencontre de deux nouveaux personnages dont au moins un semble destiné à jouer un rôle dans cette époque…

« Epoque » est sans doute le mot central de ce numéro puisque nous nous retrouvons désormais en 1978. Seulement il est vrai qu’une partie du charme du premier arc reposait beaucoup sur cette ambiance « fifties », « noir », et on pouvait se demander si la magie allait opérer aussi bien dans un segment basé en 1978. C’est oublier un peu vite que les auteurs de Fatale sont aussi ceux de Criminial. Sean Phillips jongle très bien avec les effets chronologiques, les références à la mode et les ambiances. Par ailleurs on retrouve « de nos jours » un Nicolas beaucoup plus déterminé, impliqué, qui regagne en nervosité. Fatale avance donc dans le temps mais la série reste d’une efficacité redoutable.

[Xavier Fournier]