Avant-Première VO: Review Earth 2: Futures End #1

Avant-Première VO: Review Earth 2: Futures End #1

8 septembre 2014 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Earth 2: Futures End #1[FRENCH] 5 ans dans le futur, Mister Terrific est revenu sur Earth Prime mais tous ses amis d’Earth 2 sont désormais hors-la-loi, la plupart d’entre eux étant incarcérés. Les choses se compliquent quand Terrific lui-même est classifié comme citoyen d’Earth 2… Et que DC Comics nous donne (enfin nous « donne », non, justement, ce n’est pas cadeau) cette année encore n’importe quoi dans les pages intérieures sous prétexte de fournir des couvertures 3D. Pouah !

Earth 2: Futures End #1Earth 2: Futures End #1 [DC Comics] Scénario de Daniel H. Wilson
Dessin d’Eddy Barrows
Parution aux USA le mercredi 3 Septembre 2014

Chaque année depuis le reboot, DC Comics fait du mois de septembre un déversoir de numéro spéciaux qui permet aux autres équipes créatives de prendre de l’avance. Comprenez que désormais les mensuels de DC ne sortent plus que onze fois par an, au bénéfice de cette initiative monté de toutes pièces par l’éditorial. Après le mois des vilains l’an dernier, dont les trois quarts des épisodes étaient à jeter, DC Comics récidive donc avec le mois Futures End, une extension de la série hebdo du même nom. Et, à priori, si j’en juge par ce numéro une bonne partie (mais pas tous, soyons honnête) de ces spéciaux se dégonflent comme des ballons de baudruche. La recette d’un tie-in loupé ? Prenez un auteur qui d’habitude n’est pas associé avec les séries concernées (Daniel H. Wilson n’a pas de pratique d’Earth 2 ou de Future’s End), briffez-le de manière sommaire et laissez-le se démerder. De toute manière, vous vous en foutez, vous, ce que vous vendez, c’est la rutilante couverture où l’on voit un héros bouger selon l’angle d’inclinaison, couverture produite plusieurs mois à l’avance, avant même que l’équipe créative soit nommée (c’est pourquoi il n’y a pas les crédits). Franchement, je ne pense pas que c’est la faute de Wilson si on l’a laissé là, tout seul, sans indication. Alors voilà, si vous lisez la weekly Future’s End, Mister Terrific est devenu, en l’espace de 5 ans, une sorte de « gangsta bling bling », intéressé par la réussite, la promo et le marketing. Métamorphose que j’apprécie peu mais enfin elle est à mettre sur le compte du temps écoulé. Sauf que personne ne l’a dit à Wilson, qui écrit donc, lui, un Mister Terrific fidèle à ce que l’on connaît… et qui n’est donc absolument pas raccord avec le récit de la « weekly ». Et comme DC a cru bon de commanditer une couverture mettant en scène Red Tornado sans savoir ce qu’il y aurait dans l’histoire, Wilson et Barrows en sont quittes pour sacrifier une page qui justifie cette couverture… mais qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Et une soupe qui, dans le cas présent, a tourné.

Pourtant, il y a de l’idée en certains endroits. Par exemple le fait que certains personnages aient leur double sur Earth Prime. Et Wilson gère un reproche que je faisais à la série hebdo, c’est-à-dire le fait que la technologie ne semblait pas avoir évolué en 5 ans (là, entre les Boom sphères et les Origin Googles, la lacune est comblée). Mais tout cela est noyé, noyé, noyé, dans une mare de non-sens. En gros Mister Terrific est piégé, manipulé… mais heureusement il est baigné dans la lumière d’une boite-mère alors du coup, comme cela, il gagne. En gros voilà tout le sens que l’on peut trouver à ce récit. Il n’y a pas que de la merde dans les spéciaux Futures End que DC propose cette semaine (et ce mois-ci). Mais il y en a bien, c’est manifeste. Et je pense que les auteurs font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont. Cet Earth 2: Futures End est superflu, inutile, dispensable. Le meilleur conseil qu’on puisse vous donner, c’est de prendre vos 3.99$ et de les consacrer à des séries Dark Horse ou Image Comics. D’accord, la couverture ne bougera pas, mais vous aurez sans doute moins l’impression d’être pris pour dieu sait quoi… En clair lisez des comics avec des histoires dedans. Pas seulement des couvertures qui bougent…

[Xavier Fournier]