Avant-Première VO: Review Earth 2 #0

Avant-Première VO: Review Earth 2 #0

5 septembre 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Avec DC Comics, on va manger du Zéro tout le mois de septembre, avec des numéros supposés nous raconter diverses origines du nouvel univers de l’éditeur. Pourtant dans ce Earth 2 #0, aucune genèse de héros n’est expliquée. Ce qui ne veut pas dire cependant qu’on fait fait l’impasse sur quelques révèlations. Bien au contraire.

Earth 2 #0 [DC Comics] Scénario de James Robinson
Dessins de Tomas Giorello
Sorti aux USA le mercredi 5 septembre 2012

Avec le principe des numéros zéro de DC et la couverture affichant les versions Earth 2 de Superman, Batman, Wonder Woman et Terry Sloane, on pouvait s’attendre à une « origine secrète » de l’équipe qu’on aperçoit dans Earth 2 #1, celle qui est décimée d’emblée par les forces d’Apokolips. En fait, il n’en est rien. James Robinson ne nous montre pas en quoi le passé de la trinité centrale diffère de celle de Terre Prime. Il ne se rabat pas non plus sur les débuts de Terry Sloane (rebaptisé ici « Mister 8 »). Il faut dire qu’il est « simplement » l’homme le plus intelligent du monde et qu’il n’est sans doute pas utile d’en dire plus. Et pourtant c’est bien autour de lui (ce personnage qu’on a déjà vu accueillir Mister Terrific sur Terre 2) que tourne le numéro, en révèlant d’une certaine manière le moment où tout à basculé…

Et là, clairement, James Robinson canalise beaucoup de choses de Watchmen, plus précisément d’Ozymandias, pour construire son Terry Sloane. Comment ne pas faire l’association avec cet intellect si parfait qu’il en perd toute humanité et décide de choix drastiques « pour le plus grand nombre », quitte à trahir ses pairs et sacrifier des villes entières. Bien sûr, dans Watchmen, Ozymandias tente de faire croire à une invasion extra-terrestre alors qu’ici c’est tout le contraire : l’invasion existe bel et bien et il s’agit de la repousser. S’il n’y a pas d’origine au menu, il s’agit surtout de mettre en place Sloane. Et on comprend rapidement de quel archétype il relève. L’épisode n’est pas désagréable et lance des pistes (si il y a un numéro 8, qui est donc le septième ?). Mais il y avait sans doute moyen de nous montrer un peu plus de choses. Aux dessins, Thomas Giorello livre un bon travail mais souffre un peu de la comparaison avec Nicola Scott. En définitive ce #0 ne nous raconte pas de « début » mais bien une définition, une description d’un personnage appelé à jouer un rôle lourd dans les futurs épisodes d’Earth 2.

[Xavier Fournier]