Avant-Première VO: Review Darkness #86

6 septembre 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Darkness est prisonnier d’une machine qui se nourrit de ses propres rêves et de sa propre puissance, obligé d’assister à des scènes pour le moins cruelles. Son équipe pourrait-elle le libérer ? Non, elle-même est victime d’une trahison. Les protagonistes de la série sont dans de sales draps… Les lecteurs, eux, apprécieront en particulier un scénario qui ne donne pas dans la dentelle…

Darkness #86 [Top Cow] Scénario de Phil Hester
Dessins de Sheldon Mitchell
Sortie aux USA le 8 septembre 2010

Cela fait déjà de nombreux numéros de Darkness qui me font dire tout le bien que je pense du scénariste Phil Hester et ce n’est certainement pas cet épisode qui va faire baisser sa côte. En fait, si ce n’était du dessin de Sheldon Mitchell (pas déshonorant mais on ne peut pas réellement parler d’un réel éclat), Hester amène scénaristiquement Darkness sur le terrain d’un Hellboy qui serait par ailleurs un gangster. La vision d’Arvo en mystique immortel déjanté m’a clairement fait pensé à des choses qu’aurait pu écrire dans d’autres titres un Mike Mignola. Hester continue également d’utiliser son personnage dans des situations ou des actes assez peu communs dans le tout venant des comic-books. Que ce soit le moyen qu’à Jackie de se libérer de sa captivité ou encore les « tortures » bien particulières dont il est le témoin obligé, Darkness se distingue, c’est certain…

On appréciera de voir les auteurs continuer d’explorer le fantastique de l’univers Top Cow sans le cantonner à des rapports Darkness/Angelus/Witchblade (encore qu’en voyant un ange dans un passage j’ai bien cru que l’Angelus pointait le bout de sa tête). Tout au plus on regrettera peut-être l’opportunité manquée de ne pas décrire/utiliser à fond les autres prisonniers de la machine, qui auraient pu servir de matière première pour d’autres épisodes. Phil Hester continue de décrire la guerre contre le Sovereign en se permettant tous les détours qui lui semblent bons et ça marche. Les démêlés avec Arvo et le trafiquant russe ne sonnent pas comme quelque chose de creux et permettent de nous montrer un peu mieux jusqu’où Jackie est prêt à aller (ou pas). Encore un bon épisode et je regrette juste que la série ne puisse se trouver un dessinateur régulier, ce qui permettrait de mettre sur pied un « run » véritable…

[Xavier Fournier]