Avant-Première VO: Review Daredevil #18

Avant-Première VO: Review Daredevil #18

23 septembre 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] C’est la chute libre pour Matt Murdock. Rassurez-vous, ca n’a rien d’un commentaire sur la qualité de la série. Mais le personnage, lui, en prend plein la figure. Au point que son amitié avec Foggy Nelson est à la dérive. Est-ce que Matt devient fou ? Le retour de quelqu’un dans sa vie ne va rien arranger à l’affaire…

Daredevil #18 [Marvel Comics] Scénario de Mark Waid
Dessins de Chris Samnee
Sorti aux USA le mercredi 19 septembre 2012

Depuis le lancement de la présente série, Mark Waid a redonné à Daredevil son côté « espiègle ». Le héros fonce vers le danger avec un enthousiasme renouvelé. Mais il ne faudrait pas croire pour autant que le scénariste a totalement tourné le dos à la part d’ombre du personnage. Celle que les Bendis, Brubaker et Diggle (mais pour ce dernier avec le faux pas que fut Shadowland) avait largement exploité. Ces temps-ci, le fait qu’il n’y ait plus un Maleev ou un Lark aux dessins fait qu’on trouve sans doute l’ambiance moins noire mais ne nous y trompons pas. Waid n’est très certainement pas décidé à faire de la vie de DD un paradis terrestre. La preuve avec cet épisode où, clairement, le noeud se referme. Avec Foggy qui a pris de la distance, c’est un peu comme si le héros avait perdu sa supporting cast. Mais Waid nous ramène alors quelqu’un qu’on associait pas spécialement avec le run actuel. Quelqu’un dont la présence peut signifier que les choses s’arrangent… ou qu’elles deviennent pires. Daredevil ne sait plus à quel saint se vouer et, si on sent venir le cliffganger final à des kilomètres, ce numéro est d’une précision d’orfèvre…

Le dessinateur Chris Samnee a déjà annoncé son prochain départ de Marvel (et donc de Daredevil). Dommage car il apporte une touche assez intéressante, qui fait un peu le lien entre les ambiances de Rivera et quelque chose de plus « terre à terre ». Il y a bien quelques rares scènes d’action ce mois-ci mais il s’agit surtout de combattre des petites frappes. C’est surtout le reste qui tient la tension. Les discussions entre Foggy et son client, entre Matt et… la personne qui revient à nouveau… L’équipe créative montre ici son talent en énumérant des situations délicates, impossibles, sans pour autant qu’un super-villain surgisse comme un deus ex machina (ce sera peut-être pour les mois qui viennent, on verra). La position de Murdock me fait un peu penser à celle du héros du Machiniste. Plus rien n’est certain. Bien sur, il y a un truc. Il y a forcément un truc. Mais Waid garde les clés de son secret et le lecteur, lui, ne peut guère qu’attendre la suite avec envie…

[Xavier Fournier]