Avant-Première VO: Review Captain America & Namor #635.1

Avant-Première VO: Review Captain America & Namor #635.1

28 août 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Cullen Bunn, cheville ouvrière de Fearless, s’intéresse à la Thule Society : des nécromanciens nazis qui, par la force des choses, ne pouvaient qu’avoir affronté Captain America & Sub-Mariner pendant la seconde guerre mondiale. Mais quel est donc l’autre groupe secret qui décide de prendre les choses en main…

Captain America & Namor #635.1 [Marvel Comics] Scénario de Cullen Bunn
Dessins de Will Conrad
Sorti aux USA le mercredi 22 août 2012

Première remarque qui n’a rien à voir avec le contenu mais quand même… Comment Marvel Comics pense donc que les lecteurs vont arriver à s’y retrouver avec cette série qui change de titre à chaque arc et qui se permet, en prime, d’accoucher d’un « Captain America & Namor .1 » qu’il va falloir se débrouiller pour classer dans les collections ? Passé ce détail extérieur, Cullen Bunn cherche à creuser un peu le passé des sorciers de Thule dans une période où il est logique de les voir opérer : La guerre, ce qui permet à Captain America et Sub-Mariner de leur faire face. N’étant jamais contre une petite plongée dans la période du « Golden Age » (quand bien même il s’agit d’une reconstitution), le préambule m’intéresse mais hélàs on reste très près des clichés. Comme ce nazi forcément défiguré, avec une partie de la tête cramoisie qui lui donne l’air d’un Red Skull de seconde zone…

Non, la surprise du numéro viendrait plutôt d’un autre groupe occulte que Bunn injecte rétroactivement dans la continuité, un groupe dans lequel nous reconnaissont quelques noms et quelques visages. Et là pour le coup l’idée est plus inspirée qu’un énième nazi défiguré. Mais elle a le malheur de passer après pas mal de monde. Ces dernières années Marvel nous a déjà présenté beaucoup de ces « groupes rétroactifs » au goût pulp, qu’il s’agisse des Mystery Men de David Liss ou, plus récemment, du collectif inventé par Matt Fraction dans les pages de Defenders. Et l’expérience prouve que Marvel se débrouille en général assez mal pour utiliser sur la longueur ce genre de concepts, souvent aussi vite oubliés. Plutôt qu’en rajouter un de plus à la liste, on aimerait bien que l’éditeur ait un peu de suite dans les idées et construise une vraie toile de fond. En dehors de cette situation assez particulière (et qui en un sens n’est pas non plus du fait de Bunn), Captain America & Namor #635.1 se lit comme une histoire classique de super-héros pendant la guerre, qui en sens me fait un peu penser à certains flashbacks des Secret Avengers de Brubaker. Les amateurs apprécieront. Les autres se demanderont pourquoi Marvel a absolument tenu à sortir ce numéro spécial…

[Xavier Fournier]