Avant-Première VO: Review Captain America #11

Avant-Première VO: Review Captain America #11

10 mai 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Dans l’univers Marvel, la logique de la protection de témoins a été étendue aux super-villains et certains d’entre eux ont pu changer de vie après avoir collaboré avec la justice. Ca ne vous évoque rien ? Le scénariste d’Incognito réinjecte ici l’idée de son creator-owned. Et, bien sur, quelqu’un veut tuer ces « balances ». La différence majeure étant que dans cet univers là Captain America s’occupe du problème…

Captain America #11 [Marvel Comics] Scénario d’Ed Brubaker
Dessins de Patrick Zircher
Sorti aux USA le mercredi 9 mai 2012

Annoncé depuis plusieurs mois, ce nouvel arc de Captain America ne cachait pas son intrigue principale ni le fait qu’on retrouverait une ancienne girlfriend de Cap, un peu disparue ces dernières années. Rédemption de super-villains + ancienne maîtresse du héros ? Tout indiquait le retour probable de Diamondback et je m’attendais donc à la retrouver dans la liste des personnes menacées. En fait Brubaker a choisi une manière bien plus fine pour utiliser le personnage, lui donnant une nouvelle occupation. Et de fait Rachel occupe une bonne place de ce numéro, menant au moins l’enquête, sinon plus, que Steve Rogers. Et qui tue les criminels planqués ? Un nouveau Scourge, une menace qui nous ramène donc, au choix 1) à l’ère où la série était écrite par Mark Gruenwald, 2) à une saga où Nomad avait beaucoup menacé les Thunderbolts (d’ailleurs il me semble qu’à l’époque Zircher en avait dessiné quelques épisodes) ou 3) au moment où le cyborg Nuke portait cet alias (récemment repris par un autre dans Villains for Hire)… Le nouveau venu semble un peu un mélange de ces différentes incarnations, adoptant les méthodes du premier Scourge mais aussi le masque plus récent.

Il est trop tôt pour avoir vraiment une idée sur l’identité de l’assassin mais le scénariste arrive à former ainsi une intrigue qui fait écho à différentes époques de Cap ou de Marvel. Qui plus est, on reconnaît bien là un des sujets de prédilection de Brubaker depuis des projets comme Sleeper ou Incognito : Le flou artistique entre le bien et le mal, avec une certaine forme « d’inversion des valeurs ». Un renversement où le héros en vient à devoir protéger les criminels d’un personnage qui, en fin de compte, veut appliquer une forme pervertie de justice. Et puis d’une certaine manière c’est aussi une façon de revenir un peu aux racines du run de Brubaker, quand Captain America se demandait qui pouvait bien être ce Winter Soldier qui, en apparence, tuait aussi bien des anciens alliés que des adversaires (Red Skull). Dans l’idéal j’aurais bien aimé qu’Alan Davis, dessinateur de l’arc précédent, reste pour illustrer aussi cette histoire mais Zircher fait un bon travail. Il est par contre un peu dommage que la colorisation parte dans des teintes très jaunes et vertes. Au point qu’on se demande parfois si Diamondback a bien changé d’uniforme où s’il faut plutôt partir du principe que c’est une sorte d’éclairage général.

[Xavier Fournier]