Avant-Première VO: Review Black Terror #8

26 février 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] La série-sœur de Project Superpowers termine son deuxième arc et si Black Terror n’est pas à l’abri des défauts inhérents à l’univers composite réinventé par Alex Ross (retours de héros en masse sans forcément se donner la peine de les détailler) cet épisode ramène le American Crusader assez efficace.

Black Terror #8 [Dynamite] Scénario d’Alex Ross et Phil Hester
Dessin de Jonathan Lau
Sortie aux USA le mercredi 24 février 2010

Dans l’univers des Superpowers des dizaines de dizaines de super-héros ont passé des années piégés dans les limbes. Et au fur et à mesure des sagas on n’en finit pas de retrouver certains de ces personnages qui refont surface un peu comme un cheveu sur la soupe, parfois sans qu’on prenne la peine de nous dire leur nom ou même leurs pouvoirs. L’arc qui s’achève dans Black Terror est principalement consacré au « retour » du American Crusader, jusqu’ici relégué au rang d’armée de clones sans personnalité. Mais dans l’affaire c’est surtout le personnage de Marcus Chamberlain qui amène un peu de diversité. Je m’explique : quand la plupart des héros du Golden Age ont été créé, les préjugés de l’époque faisaient qu’il était pratiquement impossible d’imaginer un super-héros noir (en dehors de sidekicks aux traits aussi racistes que ridicules). Du coup en ramenant d’un coup une horde de héros des années 40, Alex Ross et ses partenaires se trouvent confrontés à une masse de personnages pour lesquels la notion de « diversité ethnique » semble se limiter à être blond ou brun. Amener un peu de variété de ce côté-là est donc un plus (même si pendant une partie de l’épisode je me suis demandé à quel point Ross et Lau s’étaient inspirés de manière consciente de l’uniforme XSE de Bishop pour la tenue de Marcus. Cela dit vers la fin c’est une question caduque).

L’avantage de Black Terror, la série, c’est que le titre repose sur un seul personnage central et qu’on a donc pas l’effet de « horde s’agglutinant sur la page » qui frappe parfois Project Superpowers. Ici il n’y a guère que trois personnages principaux et la lisibilité s’en trouve améliorée (lisibilité qui de toute manière s’est largement arrangé avec l’arrivée de Phil Hester en co-scénariste). En définitive l’histoire amène un nouveau personnage dans la distribution tout en restant bien plus abordable pour le néophyte que le tout venant des autres titres de la gamme. Allez savoir, d’ailleurs, si le nouveau venu ne va pas permettre d’avoir un point de vue de néophyte à l’intérieur même des Superpowers et faciliter ainsi l’ensemble ? C’est à voir dans les mois qui viennent…

[Xavier Fournier]