Avant-Première VO: Review Berserker #4

1 février 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Comment faire avancer les choses quand on est son principal adversaire, que le monstre qu’on est par ailleurs est de plus la seule puissance qui peut vous permettre d’atteindre votre but ? Le héros de Berserker est de plus en plus confronté à ce dilemme. Il est le seul à pouvoir sauver sa petite amie. Mais étant un danger vivant pour tous ceux qu’il approche…

Berserker #4 [Top Cow] Scénario de Rick Loverd
Dessin de Jeremy Haun
Sortie aux USA le mercredi 3 février 2010

En terme d’exercice de style Berserker trouve un intérêt certain dans le taux d’hémoglobine et de moments « choc » que la série expédie dans l’œildu lecteur (un numéro lambda de Wolverine, à côté, ça ressemble à un extrait des Choristes). Âmes sensibles, circulez, voici un titre qui continue d’être violent, sanguinaire et… surprenant. Parce que le héros est un peu comme sa propre bombe H. D’un côté il est une arme absolue, de l’autre il a tendance à se déclencher pour un oui pour un non. Bien sûr, tout ça fait forcément penser à Hulk ou FERAIT penser à Hulk si par ailleurs Berserker ne se distinguait pas sur deux autres plans. D’abord il y a les implications des actes. Quand le Berserker s’énerve, il ne se contente pas de casser des immeubles en signe de colère. Non, il arrache des têtes, déchire des gens en deux. L’histoire n’est très certainement pas dans le registre des monstres au grand cœur (ou alors, si cœur il y a, c’est celui, fraichement arraché, d’une victime). Berserker, la série, ne rigole pas avec la violence et la traite pour ce qu’elle est. L’autre grande différence c’est le parfum de folklore nordique qui grandit au fur et à mesure de la série, qui recentre la chose sur un côté plutôt mystique.

Coté visuel, Berserker est par contre un peu inégal. Le dessin de Jeremy Haun est intéressant mais sans doute serait-il mieux complété avec des couleurs un peu plus soutenues (le parti pris de teintes pâles aide à singulariser la série, c’est vrai du coup les personnages perdent un peu de leur relief). Scénaristiquement on se demande vraiment où Rick Loverd va emmener le titre, pour l’instant totalement imprévisible (et c’est appréciable !)

[Xavier Fournier]