Avant-Première VO: Review Batman & Robin #7

27 janvier 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Batman, sans Robin, s’offre des vacances en Grande-Bretagne. Enfin « vacances », la chose est vite dit puisque d’une part il a un but secret mais qu’en plus il doit aider Knight et Squire, les héros anglais. Mais que vient faire Batwoman dans ce mic-mac ?

Batman & Robin #7 [DC Comics] Scénario de Grant Morrison
Dessin de Cameron Stewart
Sortie aux USA le mercredi 27 janvier 2010

Ayant établit la dynamique de son Batman, Grant Morrison peut maintenant le promener un peu dans l’univers DC. Un peu, parce qu’en fait l’univers DC qu’on nous montre est pour une bonne partie surgit de l’esprit du scénariste ces dernières années. Et on continue dans la logique que s’il y a des équivalents de Batman un peu partout à travers le monde (le Knight, dans le cas qui nous intéresse), il y a aussi des homologues du Joker (avec ici une parallèle assez appuyé avec une scène de Killing Joke si ce n’est que celui qui joue le rôle du serial killer n’est pas intéressé par les jeux de cartes). A partir de là Morrison part en overdrive et lance des concepts à la pelle, étale des noms de personnages lancés en apparence au hasard mais dont ce serait bien le diable si on ne nous en reparlait pas (à l’image du Flamingo, mentionné dans Batman #666 avant d’apparaître pour de bon dans l’arc précédent de Batman & Robin). Morrison ne s’intéresse pas qu’à ses rejetons mais utilise aussi quelques notions qui précédaient (comme le retour surprise du Beefeater!). Bref, le scénariste brasse les personnages et c’est un exercice où il excelle.

Surtout que ce bouillonnement d’énergie s’accompagne d’une question en toile de fond : Un héros peut-il vraiment mourir dans le contexte de l’univers DC, où les « deux ex machina » sont légion pour ramener qui on veut quand on veut ? Le Batman actuel se lance de plein fouet dans ce débat, en mesurant qui plus est le problème moral d’un tel retour (un problème finalement rarement abordé comme tel dans les comics). Au dessin, Cameron Stewart ramène la série à un niveau visuel agréable (après que Tan, il faut bien le dire, ait été en deçà sur Batman & Robin #7). Globalement le prochain épisode risque d’apporter son lot d’explications et sans doute pas (enfin c’est un pronostic vu la série « Return » annoncée pour dans quelques mois qui n’aurait pas de sens sinon) la résurrection attendue mais on devrait certainement être rapidement fixé (enfin) sur certains à-côtés des retombée de Final Crisis. Le tout étant, enveloppé dans une visite en règle de l’Angleterre de l’univers DC, est à la fois intéressant et frais. Il est vrai qu’on commence à avoir l’habitude de l’excellence de la série….

[Xavier Fournier]