Avant-Première VO: Review Astro City #11

Avant-Première VO: Review Astro City #11

15 avril 2014 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Astro City #11[FRENCH] Astro City continue son exploration des « civils » qui vivent dans l’ombre des archétypes de super-héros (et d’une certaine manière même y revient, l’arc précédent ayant laissé la part belle à la « trinité » Samaritan/Winged Victory/Confessor). Et visiblement Kurt Busiek a gardé un souvenir vivace d’un certain run de Doctor Strange…

Avant-Première VO: Review Astro City #11Astro City #11 [Vertigo] Scénario de Kurt Busiek
Dessin de Brent Anderson
Parution aux USA le mercredi 9 avril 2014

C’est un run méconnu en France car il n’a pas été traduit (ou de manière partielle): la fin de la série Doctor Strange, telle qu’écrite par Chris Claremont et surtout Roger Stern et Peter B. Gillis. Dans ces épisodes, Stephen Strange, dont l’entourage se limitait surtout à Wong (sa fiancée Cléa était déjà en retrait), se trouvait un nouveau membre de sa supporting cast : une assistante administrative nommée Sara Wolfe. Vers la fin du titre, la maison de Strange s’était enrichie d’un autre personnage atypique : le mystique Rintrah (reconnaissable à sa tête de taureau). C’était, pour l’époque, assez frais, et une bonne manière de résister à des ambiances plus « dark » qui s’instauraient sur d’autres séries. Quel est le rapport avec Astro City me direz-vous ? Eh bien, tout simplement Kurt Busiek s’en souvient très bien puisque c’est précisément de ces numéros (en particulier ceux de Gillis) qu’il tire son inspiration pour l’épisode présent. Pour autant, bien sûr, il n’est pas nécessaire d’être lettré dans le Marvel des 80’s pour trouver son compte dans ce numéro…

Silver Adept est une mystique mais on ne peut pas dire qu’elle ressemble à Doctor Strange au premier abord. C’est tout le reste qui est emprunté au sorcier de Marvel. Et qu’on ne s’y trompe pas. Quand je parle « d’emprunter », ce n’est pas pour traiter Busiek de vol ou de copie. On est précisément ici dans un cas semblable à celui du Supreme d’Alan Moore. L’auteur fait aussi la synthèse de ce qui a existé pour restituer à nouveau du fun, en enrichissant et en puisant dans ce qui existe déjà. Plutôt qu’un Strange dépressif, relégué au second rang dans les Illuminati, le personnage mériterait de redevenir celui qui sauve les autres dimensions, le protecteur incontournable d’une partie de l’univers où les autres ne vont pas, doté d’un entourage bien particulier. Busiek le montre bien sûr à travers les yeux d’une femme normale (l’équivalent d’une assistante façon Sara Wolfe), fidèle à la recette d’Astro City. Mais au final, on referme ce numéro en se disant… bon Marvel, quand est-ce que vous lui donnez un coup de fil pour relancer Doctor Strange ?

[Xavier Fournier]