Avant-Première VF : Rockabilly Zombie Superstar

6 juillet 2009 Non Par Comic Box

Avant-Première VF : Rockabilly Zombie Superstar[FRENCH] Le trois septembre prochain, Ankama sortira un nouvel ovni comme on les aime, à savoir un album du label 619 qui marie avec bonheur des influences diverses. Rockabilly Zombie Superstar, par Nikopek & Lou, ménage en effet de nombreuses références aux comics, qu’il s’agisse des fameux EC ou d’histoires de zombies que ne renieraient pas Image Comics ou Boom! Le tout sur fond de franc délire à base de sosie d’Elvis…

Rockabilly Zombie Superstar [Ankama] Scénario de Nikopek, Lou
Dessin de Nikopek, Lou
Sortie américaine le 3 septembre 2009.

La Couverture...C’est plus fort que moi. Quand je vois un comic-book mettant en scène un double d’Elvis lancé dans une sorte de road-movie survitaminé, il m’est difficile (voir impossible) de ne pas penser à White Trash, comic-book bijou de la scène indé paru au début des années 90. Oui, je sais, certains m’opposeront « Les Zombies Qui Ont Mangé Le Monde », avec là aussi une sorte de sosie du King mais impossible de détourner mon esprit de White Trash dans le cas présent. Je ne sais pas si la référence est voulue dans l’esprit des auteurs de Rockabilly Zombie Superstar mais dans mon esprit c’est un compliment de les rapprocher de cette BD américaine paru il y a de nombreuses années. Que ce soit volontairement ou par le fruit du hasard, Nikopek et Lou ont en effet réussi à surfer sur une énergie similaire pour nous raconter cette histoire de zombies… Des allusions comme le « Walking Dead Tatoo » nous font cependant penser que les deux auteurs assument tout à fait la filiation avec ceux qui les ont précédé…

Le protagoniste est à cheval entre deux mondes, un peu ennemi des zombies mais aussi (beaucoup) dans leur camp, alors qu’il tente de décider si qui il est et ce qu’il est sont une seule et même chose (la scène où il discute du sujet avec une sorte d’apparition est assez cinématographique…). On regrettera (mais c’est un défaut minime) la fin assez abrupte du volume, dans un contexte européen où il faudra quand même quelques temps avant de pouvoir avoir la suite. Mais n’est-ce pas aussi la rançon du succès pour un album qui a su intéresser. A noter en fin d’album une galerie d’images dont certaines sont franchement délirantes (l’allusion à Dick Rivers en mort-vivant vaut à elle seule le détour). Une série naissante chez « 619 » mais qu’il conviendra de surveiller…

[Xavier Fournier]