Avant-goût VO: Review Wolverine #57

5 septembre 2007 Non Par Comic Box

wolverine57.jpg[FRENCH] Le premier arc de Marc Guggenheim avait fait date, en un sens, en imposant l’image d’un Wolverine détruit jusqu’à l’extrême limite. Ces derniers temps le jeu devient « comment mutiler Wolvie » de façon de plus en plus spectaculaire ». Mais Guggenheim retrouve le titre pour s’attaquer à la seule partie du héros qui ne soit pas dôtée d’un « healing factor ».

Wolverine #57 (nov.2007)
Scénario de Marc Guggenheim
Dessins de Howard Chaykin
Sortie américaine prévue: 5 septembre 2007

Elle a à peine le temps de souffler que déjà on retrouve l’ex-équipe créative du défunt mensuel Blade, réunie pour conter les nouvelles aventures de Wolverine. D’un côté, Marc Guggenheim, dont l’arc en parallèle de Civil War avait marqué certains lecteurs. Wolverine y était réduit à l’état de squelette de métal, laissant à son corps le soin de se reconstituer. Certains avaient trouvé ça « too much ». Pas moi dans la mesure où on parle quand même d’un gars qui se fait découper la panse à coup de sabre de ninjas depuis plusieurs décennies. On sait que le « healing factor » du personnage est « too much ». Ca fait partie du concept, un peu de la même manière que la vitesse de Beep Beep le Road Runner n’a rien de réelle dans les dessins animés.

Du coup, ces derniers mois, les scénaristes de Wolverine se sont comportés comme s’ils étaient pris d’une frénésie de faire encore plus, de détruire Wolverine de façon encore plus extrème. Avec l’initiateur de cette vague récente qui revient sur le titre (après avoir coupé un bras à Blade), on pouvait s’attendre à une continuation de la tendance. D’autant que c’est Howard Chaykin qui dessine et lui, déjà présent dans le numéro précédent, avait déjà dessiné une de ces histoires de « destruction massive ».

Mais si Guggenheim écrit dans la continuité de son premier run, le propos ne se place bizarrement pas à ce niveau. D’abord on reconnait bien l’auteur de Blade avec un flashback (nous ramenant à la première guerre mondiale) assez caractéristique de ce qui se passait sur la série du chasseur de vampires. Puis très vite on passe sur la mission du jour. Wolverine est en Irak pour écraser une sorte de version moyen-orientale de la Main. Il n’est pas seul et fait équipe avec une alliée que Guggenheim a déjà utilisé ailleurs. Tout ça est ma foi très bien mais resterait un peu conventionnel (wolverine écrabouillant des assassins à volonté / perte d’un être cher façon et promesse de vengeance façon Mike Hammer…) si ce n’était la conclusion. Oui, cette fois encore Wolverine s’est reconstitué après avoir été réduit en morceaux mais quelque chose lui fait défaut. Quelque chose que son healing factor ne guérit pas. Serait-ce un talon d’Achille qu’on nous aurait caché jusque là ? Ou bien une fois encore les manigances d’un ennemi ? Les prochains épisodes le diront. Un peu tôt pour juger de la qualité de l’arc dans son ensemble mais le démarrage a l’avantage d’intriguer…

[Xavier Fournier]