Review: Marvel vs Capcom: Infinite

Review: Marvel vs Capcom: Infinite

10 octobre 2017 Non Par Pierre Bisson

L’une des plus célèbres franchises des jeux vidéo revient sur console NextGen. Cette nouvelle suite tire pleinement avantage des capacités des consoles. Contrairement aux précédents opus (notamment Ultimate Marvel vs Capcom 3 sorti l’année dernière), c’est un jeu vidéo repensé… tout en surfant sur les éléments qui ont fait le succès de la série.

Convergence

Non, rassurez-vous le jeu de Capcom ne s’inspire pas de la tristement célèbre saga de DC Comics… encore que. Les mondes de Capcom et Marvel sont en train de fusionner sous l’impulsion d’un nouveau vilain : Ultron Sigma, la fusion du maléfique Ultron et du redoutable Sigma. Cette menace cherche à remodeler l’univers à son image, notamment avec l’aide des Gemmes de l’Infini. Les héros des deux mondes doivent s’unir pour sauver leurs vies et celles de leurs compatriotes. OK, le « pitch » est assez simple, on doit bien l’avouer. Mais Marvel vs Capcom Infinite est avant-tout un jeu de baston, donc l’histoire n’a pas besoin d’être étoffée, du moment que le gameplay est à la hauteur.

Même joueur joue encore !

Le gameplay est l’un des points forts de ce soft. Tout d’abord, pour ceux qui n’auraient jamais touché à la franchise « MvsC » (ou à un jeu de baston en général), la prise en main est intuitive. Il suffit d’appuyer sur les boutons pour déclencher des enchaînements de folie. Bourrin ? Oui, un peu. Mais ça n’empêche pas que les joueurs plus expérimentés créeront des stratégies de combos qui mettront à terre les plus chanceux. Les combos sont d’ailleurs les mêmes qu’à « la veille époque ». Les fidèles ne seront pas dépaysés et retrouveront les « Charging Star » de Captain America ou les « Web balls » de Spider-Man.

Un peu de sang neuf

Deux choses viennent apporter une vraie fraîcheur à Marvel vs Capcom. En premier, l’ajout de personnages inédits, surtout chez Marvel. Elle utilise ses super-héros populaires du moment comme Captain Marvel, Black Panther, Gamora ou le Winter Soldier. Un « rooster » qui ne fera que s’agrandir avec les futurs DLC du Season Pass. Côté Capcom, on est plus timoré et ne propose qu’un seul perso inédit (pour le moment). L’autre atout de ce jeu, c’est les graphismes. Le studio a su doser le mélange 2D/3D du jeu de baston. Les lumières sont aussi très « flashy » mais c’est ce qu’on attend d’un tel opus. Les « super combos » sont époustouflants et s’enchaînent à une vitesse folle.

Sans révolutionner la roue, Marvel vs Capcom arrive à se démarquer de la concurrence. Certes, il est moins fouillé et moins joli graphiquement qu’Injustice 2 (sorti il y a quelques moins). Le mode « histoire » est très pauvre et se résume souvent à enchaîner les affrontements face à des robots dénués d’intérêt. Mais le jeu prend tout son sens à plusieurs joueurs, que ce soit localement ou en réseau. On peut passer d’un personnage à l’autre sans avoir besoin de les « customiser » ou de les « upgrader » à travers des quêtes sans fin (comme dans Injustice). Les concepteurs donnent l’impression d’avoir voulu renouer avec le bonheur d’une borne d’arcade (plateforme initiale de la saga) et ça se sent.

[Pierre Bisson]