Oldies But Goodies: Flash Vol.1 #179 (Mai 1968)

[FRENCH] Flash est un héros de comics, vous le savez tous. Enfin tous sauf Flash qui, comme ses collègues, ignore qu’il est un personnage de fiction. Jusqu’au jour où il le réalise, se retrouve dans notre monde et va à la rencontre de son éditeur. Un épisode déterminant, qui tracera la voie pour des auteurs comme Morrison ou Byrne.

Barry Allen est au laboratoire de la police de Central City quand surgit une créature faite couleurs tourbillonnantes. Se transformant en son alter-égo costumé (Flash), le héros résiste alors tant bien que mal à l’assaut. Avant qu’il apprenne ce qui lui veut le monstre menaçant, Flash voit son adversaire disparaître. Pas encore tout à fait remis de l’événement, Barry retourne chez lui. Son épouse, Iris, lui a préparé une bonne soupe. Mais le souper tourne court puisque le monstre coloré se matérialise dans le salon des Allen. Flash résiste à nouveau à une attaque éclair (vite terminée) mais commence à se demander si la créature en veut à Flash ou à Barry. En d’autres termes, le monstre connait-il le secret de son identité secrète ?

C’est alors qu’un extra-terrestre se présente à lui et explique que la créature est un Nok, un monstre cosmique qui vient de s’évader d’un vaisseau spatial en panne sur Terre. L’extra-terrestre est en train de réparer mais c’est à Flash de capturer le Nok dans les prochaines heures. Sinon le pilote sera obligé de repartir et les terriens seront coincés avec le Nok, devenant trop puissant pour être arrêté. Flash a donc une nouvelle raison de se lancer à la recherche de la bestiole. L’ennui c’est que c’est cette dernière qui le trouve en premier et le frappe de manière si violente… que Flash change de dimension!

Projeté avec force, Flash se retrouve sur une autre Terre et en déduit qu’il est dans un monde alternatif, semblable à ceux qu’il a déjà visité (principalement Terre-2, monde d’origine de Jay Garrick, le Flash des années 40). Comme dans ces autres cas, il lui suffit sans doute d’utiliser sa super-vitesse pour rentrer chez lui. Sauf que ca ne marche pas. Pire: les passants se moquent de lui. « Si tu es Flash alors je suis Dick Tracy » lui dit l’un d’entre eux. Tout le monde le connait mais personne ne le prend au sérieux. Jusqu’à ce qu’un garçon lui explique… qu’il n’est qu’un personnage de comics, fascicule de DC à l’appui!

Flash en déduit qu’il s’agit d’un phénomène semblable à ce qu’il a déjà vu. Sur sa Terre d’origine (Terre 1), des auteurs de comics écrivaient des histoires sur les héros des années 40 (Terre 2). C’est comme cela que Barry connaissait à l’avance Jay Garrick: le cerveau des auteurs de Terre 1 captait de manière inconsciente des ondes provenant de Terre 2. Là, le procédé opère sans doute dans un autre sens: les auteurs de cette autre Terre captent sans doute sans le savoir les événements de Terre 1. Du coup les comics contiennent tous les secrets de Barry Allen, jusqu’à ses pensées les plus intimes!

Flash a alors l’inspiration de se rendre auprès du seul personnage de cette Terre capable de le croire: l’éditeur du magazine racontant ses aventures. Le héros court jusqu’au siége de DC Comics et demande à voir Julius Schwartz (alors éditeur de la revue dans le vrai monde). Il se présente à lui mais Schwartz est d’abord hilare, pensant être face à un fan. Mais Flash donne la preuve de sa super-vitesse et l’autre est bien obligé de se rendre à l’évidence: il est bien confronté à Flash! Le héros explique alors qu’il lui faut les éléments nécessaires à construire son super tapis de cours (le Cosmic Treadmill) qui lui sert d’habitude à voyager entre les dimensions. Schwartz accepte d’aller faire pour lui quelques courses à travers New York tandis que Flash, en attendant, se dit qu’il va en profiter pour lire les comics tirés de ses propres aventures. Quelques temps plus tard, Schwartz revient avec tout le nécessaire, Flash peut alors construire sa machine et retourner dans son monde…

… Où le Nok rode encore. Mais la lecture des comics à donné une idée à Flash. Il s’est souvenu de son aura qui l’aide à résister à la friction quand il court. Déduisant que c’est cet aura qui intéresse le Nok (il s’en nourrit), Flash arrive à l’attirer dans un piège et à le neutraliser. L’extra-terrestre entrevu au début peut alors montrer à nouveau le bout de son nez et reprendre possession de sa bestiole, avant de rentrer, lui aussi, chez lui. Flash a alors une pensée pour Julius Schwartz en espérant que tout ça lui inspirera un bon épisode.
Cette histoire est l’une des premières « ruptures du quatrième mur » de l’univers DC (quand un personnage de fiction arrive à se confronter à son auteur ou son éditeur). Grant Morrison (Animal Man) et bien d’autres s’en inspireront pour des aventures similaires. Flash #179 est tout simplement la première apparition de ce qui sera connu par la suite sous le nom de Terre Prime. En d’autres termes le monde réel. Notre monde. Quelques années plus tard, DC y ajoutera un super-héros résident (le Superboy de Terre Prime), avec de grandes implications futures sur le déroulement de Crisis On Infinite Earths, Infinite Crisis et sans doute d’autres sagas à venir…

[Xavier Fournier]


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