Après presque un an d’éclipse alors qu’ils étaient occupés par Infinity Wars, les Guardians of the Galaxy retrouvent leur propre titre. Mais ils sont dans un sale état, l’équipe se résumant à deux derniers membres qui cohabitent à peine. Mais ailleurs, le who’s who des personnages cosmiques de Marvel se retrouve pour prendre connaissance du testament de Thanos. Autant dire que le Titan a laissé comme un cadeau empoisonné à tous ses adversaires.
Scénario de Donny Cates
Dessins de Geoff Shaw
Parution aux USA le mercredi 23 janvier 2019
Dans l’histoire des Guardians of the Galaxy contemporains (tels que publiés par Marvel cette dernière quinzaine d’années), il y a deux phases : celle de la fondation par Abnett et Lanning, où les Guardians étaient une véritable armée réunissant aussi bien Bug que Mantis, Adam Warlock ou Jack Flagg mais qui n’était suivie que par quelques « happy few » et puis, plus tard, la version Bendis, mise sur pied en anticipation du film et qui reposait surtout sur Star-Lord, Rocket, Drax, Gamora et Groot (avec une rotation de guests tels qu’Iron Man ou Gamora). Cette seconde version fut d’abord un succès commercial mais les ventes se sont émoussées et, à l’évidence, le titre n’était plus guère viable l’an dernier. Si bien que les premiers teasers annonçant le renouveau de la série avec des noms tels que Gladiator, Beta Ray Bill ou le Silver Surfer laissaient entendre une sorte de version hybride, les Guardians redevenant du coup une légion fluide de personnages Marvel associés avec l’espace. Il n’en est rien, alors que Donny Cates démarre comme à son habitude sur les chapeaux de roues (sans oublier de placer au passage sa création, le Cosmic Ghost Rider). Sans les Guardians restants, Starfox réunit aussi bien le Surfer que l’Imperial Guard ou les Starjammers pour leur faire part d’une grande révélation liée à Thanos. Bien que mort, celui-ci a laissé derrière lui quelque qui pourrait continuer de menacer l’univers. Cates, en quelques pages, installe un scénario à tiroirs, avec ces personnages « cosmiques » prêts à tout pour venir à bout de l’héritage de Thanos, y compris supprimer de sang-froid quelques terriens (on imagine mal le Surfer, quand bien même agent de Galactus, se prêter à cela mais bon). Et ça, ce n’est que le début alors qu’à l’évidence quelqu’un a réuni tous ces personnages en un seul lieu pour leur tendre un piège. Rapidement, il ne reste que quelques rescapés, alors que Cates fait table rase de ces « héros de l’espace ». Ce qui fait que forcément, si vous pensiez que tous les personnages présents sur la couverture font vraiment partie de l’équipe, il y a un « twist ». Entre ces « survivants » et les deux derniers Guardians, une alliance de circonstance va alors se former.
En l’espace d’un numéro le rapport de force dans l’univers extérieur Marvel est donc totalement chamboulé (dommage, en fait, qu’Infinity Wars n’ait pas su nous donner une telle densité). Il faut savoir qui met en place le plan de Thanos (les visages montrés par Starfox semblent bien aléatoires et éloignés des préoccupations du Titan, si bien que c’est à se demander si Starfox n’est pas dans le coup). Il faut savoir ce qu’il est advenu de tous les autres personnages disparus dans ce numéro. Il faut, enfin, que les membres de la nouvelle mouture des Guardians of the Galaxy apprennent à devenir une équipe. Geoff Shaw est un choix intéressant pour illustrer la série. Bien loin des personnages massifs à la Kirby, il représente héros et anti-héros comme des personnages noueux, moins carrés (sauf Beta-Ray Bill qui reste un « Thor »). Même si la mise en place des détails n’est pas la même, ses silhouettes ont quelque chose d’un Jerome Opena. Cela correspond assez bien à la nervosité que veut mettre en place le scénario. Bref, Cates et Shaw savent rendre la série imprévisible tout en démontrant d’emblée qu’il y a un plan à plusieurs étages. Sans préjuger du succès commercial qui sera ou pas au rendez-vous, les Guardians of the Galaxy redeviennent quelque chose qui n’est plus figé, de véritables fuyards de l’espace qui sont pourtant les derniers à pouvoir le sauver. Seul petit défaut peut-être, Cates à tendance à utiliser sur cette équipe beaucoup de personnages qui viennent de réalités alternatives (la moitié du groupe, en fait). C’est un élément de discours qui a tendance à beaucoup revenir dans les discussions et il est un peu dommage que pour au moins deux d’entre eux l’on n’ait pas simplement ressuscité les versions d’origine). Mais c’est un détail dans un premier numéro qui pose les bases et le rythme.
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