Avant-Première VO: Review Wonder Woman #4

Avant-Première VO: Review Wonder Woman #4

24 décembre 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] Wonder Woman est par la force des choses obligée de revenir dans le « monde des hommes », en quelque sorte bannie de l’île paradisiaque des amazones. Mais ce n’est pas pour autant que ces dernières sont sorties de la série. La déesse Héra n’en a pas terminé avec elles…

Wonder Woman #4 (DC Comics)
Scénario de Brian Azzarello
Dessins de Cliff Chiang
Sorti aux USA le mercredi 21 décembre 2011

Maintenant que la vérité a été révélée, Diana ne peut plus rester parmi les amazones. Elle a pris la fuite avec la femme qui porte le prochain enfant de Zeus. C’est la première occasion de voir Diana dans un contexte urbain normal depuis des lustres et Azzarello en profite pour placer l’héroïne là où on ne l’attend pas : dans un concert de rock, toujours flanquée de sa « supporting cast » assez étrange. Diana doit avaler le fait que tout ce qu’on a pu lui apprendre sur sa naissance était faux. Mais pendant ce temps là les Amazones reçoivent la visite d’une Héra folle de jalousie, décidée à se venger de celle qui l’a cocufiée. En parallèle de ces deux intrigues, le scénariste en profite également pour continuer son tour d’horizon du panthéon grec. Après Hermès, Apollon ou Héra, voici donc la Guerre. Mais Arès/Mars avait une importance capitale dans les aventures antérieures de Wonder Woman, le personnage apparait cette fois-ci bien changé, profitant du chaos et des guerillas qui sévissent dans certains pays. Au passage le dessinateur Cliff Chiang s’amuse d’ailleurs à lui donner une apparence qui n’est pas sans ressembler à Azzarello lui-même…

La créative team continue de construire la Wonder Woman du DCnU autant qu’elle la déconstruit. C’est à dire que d’un côté on apprend à connaître les dieux réinventés par Azzarello mais de l’autre, tout en reconnaissant des éléments qui existaient dans différentes incarnations (et essentiellement pre-Crisis), l’auteur s’arrange pour qu’il n’y ait pas de retour possible. Azzarello est un « agent du chaos » assumé, qui place l’héroïne dans une position où elle est consciente que son passé était un mensonge mais aussi qu’il lui est impossible de retourner dans le comfort de sa nation d’origine. Plus encore, cette fois Wonder Woman n’a plus seulement une raison de fuir mais aussi de combattre, de se venger. Wonder Woman #4 a des intonations de théâtre antique quand les dieux parlent et que l’orage approche, au propre comme au figuré. Une série qui reste atypique parmi les 52 titres que DC a (re)lancé en septembre dernier. Atypique mais toujours aussi fascinante…

[Xavier Fournier]