Avant-Première VO: Review We Stand On Guard #2

Avant-Première VO: Review We Stand On Guard #2

7 août 2015 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review We Stand On Guard #2[FRENCH] Le premier numéro de We Stand On Guard avait été une véritable surprise. La découverte initiale étant passée, que vaut cette guerre future entre le Canada et les USA avec un peu plus de recul ? Voyons voir

We Stand On Guard #2We Stand On Guard #2 [Image Comics] Scénario de Brian K. Vaughan
Dessins de Steve Skroce
Parution aux USA le mercredi 5 août

Brian K. Vaughan et Steve Skroce continuent de raconter comment un jour les Américains vont devenir une force occupante brimant les Canadiens. Dans ce deuxième numéro, on comprend mieux comment l’histoire est, à bien des égards, dans la continuation de plusieurs projets existants de Vaughan. D’abord, il y a cette exploration des forces armées américaines comme occupant. Le scénariste était passé par la fable pour l’évoquer dans Pride of Baghdad. Cette fois c’est encore le cas, bien que d’une autre manière. Car ne nous y trompons pas. L’auteur dit « Canada », mais il y a quelque chose là-dedans qui parle (et pas qu’un peu) de la présence des USA au Moyen-Orient. Les débordements des G.I. sont visiblement calqués sur ce que certains scandales récents ont pu faire connaître, quand celui qui se voit comme un libérateur se fait tortionnaire.

Il me semble que Skroce prend les personnages plus en main que dans le premier épisode, avec une épuration des poses et des expressions qui fait que sur certaines cases il me fait un peu penser à du Paul Gulacy. Vient finalement un autre moment très « Vaughanien », en particulier pour qui a en mémoire la carrière télévisuelle du scénariste. On a carrément droit à une reprise d’une scène de Lost (la scène où Kate est sous la douche, surveillée par l’un des Autres, qui lui explique finalement qu’elle n’a rien à craindre puisqu’il est gay). Si ce n’est qu’ici Skroce à un apport visuel qui fait la différence, Vaughan s’amuse donc à recycler ce passage… un clin d’œil puisque dans Lost, le personnage était joué par Evangeline Lilly, d’origine canadienne. Mais la force réelle de We Stand On Guard est dans le fait qu’à ce stade beaucoup de choses sont loin d’être taillées dans la roche. On ne sait pas encore qui est important, qui est sacrifiable, qui est un traître ou pas. Bref, non, décidément, même maintenant que l’effet de surprise est passé, la magie continue d’opérer.

[Xavier Fournier]