Avant-Première VO : Review Walking Dead #68

9 décembre 2009 Non Par Comic Box

Avant-Première VO : Review Walking Dead #68[FRENCH] Confiance, c’est le maître-mot de l’arc en cours dans The Walking Dead. Rick et son entourage ont récemment fait l’erreur de faire confiance à quelqu’un. Ils se sont retrouvés sur la route de Washington et réalisent maintenant qu’ils avancent sans but. Ils ont été trompés. Et voici qu’arrive un parfait inconnu qui leur demande quoi ? Un peu de confiance ? Il a mal choisi son moment…

Walking Dead #68 [Image] Scénario de Robert Kirkman
Dessins de Charlie Adlard
Sortie aux USA le mercredi 9 décembre 2009

Walking Dead #68Si vous suivez (ou avez suivi) la série Lost, vous vous souviendrez peut-être de l’introduction de Benjamin Linus quelque part dans la saison deux, quand le personnage arrive sous des airs d’innocence et demande à se faire accepter du groupe. Bon, il ne s’agit pas de dire que le nouvel interlocuteur des héros est un « Benjamin Linus » de Walking Dead. Ça, personne ne pourrait le dire à l’instant « T » (c’est l’avantage des BD : Ici on ne peut pas s’appuyer sur le faciès d’un acteur pour deviner selon sa notoriété, s’il est là en guest ou en personnage régulier). Donc un simple individu trouvé sur la route devient une énigme pour le cast de Walking Dead. Ils en ont en effet déjà croisé plusieurs des beaux parleurs qui leur promettait un asile… Du coup, quand on leur propose le gîte et le couvert, les discussions vont bon train… Et les éléments de décision ne sont pas simple.

Robert Kirkman continue de nous servir une série qui, sous son vernis de zombies, n’est pas (ou n’est plus) un projet portant sur l’horreur et le fantastique, au bénéfice d’une histoire traitant des interactions sociales et du peu de barrières qu’il faut franchir avant que « l’homme ne devienne un loup pour l’homme ». Ce Walking Dead #68 en est à nouveau une bonne illustration (au propre comme au figuré d’ailleurs puisque Charlie Adlard est toujours fidèle au poste et ne lâche rien en termes de qualité, bien au contraire). L’ambiance nocturne des premières scènes, encore plus sombre, lui va d’ailleurs à ravir (ou bien c’est l’auteur qui va bien à ce passage. Peu importe, vous m’aurez compris). Kirkman, lui, excelle encore et toujours dans ces situations « ouvertes » qui pourraient basculer d’un côté comme de l’autre, de manière totalement imprévisible. Malgré son nom et son sujet, The Walking Dead reste donc une série où les personnages sont comme vivants et doués d’une volonté propre, évoluent avec l’intrigue aussi bien qu’eux-mêmes la font réciproquement progresser. Bref, ce n’est pas au numéro #68 que l’équipe créative va nous décevoir… Mais elle reste par contre totalement capable de nous surprendre encore. C’est ce qui fait la magie de cette série…

[Xavier Fournier]