Avant-Première VO: Review Thief of Thieves #2

Avant-Première VO: Review Thief of Thieves #2

18 mars 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Conrad a décidé de laisser tomber son job. Mais il ne travaille pas dans un bureau. C’est un des plus grands cambrioleurs qui existent. La pègre ne saute pas de joie quand ce génie du vol raccroche. Mais curieusement sa famille non plus n’est pas à la fête. C’est peut-être de là que vient sa décision ?

Thief of Thieves #2 [Image] Scénario de Robert Kirkman, Nick Spencer
Dessin de Martin Martinbrough
Sortie aux USA le mercredi 14 mars 2012

La série co-écrite par Robert Kirkman et Nick Spencer continue de s’ouvrir. Et si on pouvait penser après l’épisode initial qu’on aurait droit, en guise de deuxième chapitre, aux réactions de ses sponsors. Mais au contraire c’est une voie à la fois plus intimiste et plus forte que prennent les deux co-auteurs. Conrad va voir sa femme et on se rend compte du fossé qui existe entre eux. Tout ça ce serait « seulement » pour une femme ? Un flashback ne tarde pas à nous montrer que la vérité est plus complexe. Il est une nouvelle fois difficile de ne pas faire le rapprochement avec le film « l’affaire Thomas Crown » tant le personnage a des choses en commun. Mais ce deuxième numéro nous montre qu’il y a aussi que derrière le panache il y a des ressorts plus désespérés. En un sens Conrad a aussi des choses en commun avec Cobb, le héros d’Inception…

Thief of Thieves, « Le voleur de voleurs », c’est un peu comme un jeu de poupées russes. Chaque scène nous apporte une idée sur l’histoire… qui ne tarde pas à être revue dans le segment suivant. De fait, résumer le récit à un « voleur qui veut arrêter » est forcément réducteur (d’autant que pour l’instant il n’a pas encore volé d’autres voleurs, donc il est clair que nous n’en sommes qu’au début). Mais Thief of Thieves est d’emblée captivant, avec un ton, une atmosphère tangible, instaurée non seulement par le scénario mais aussi par les graphismes de Martin Martinbrough. Dans un paysage « comics » qui s’ouvre de plus en plus aux séries « non-superhéros » (et en particulier chez Image), Thief of Thieves s’implante déjà comme un rendez-vous au goût polar (avec une bonne dose de classe et d’humour).

[Xavier Fournier]