Avant-Première VO: Review The Goon #37

Avant-Première VO: Review The Goon #37

8 janvier 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Les épisodes de The Goon se suivent et ne se ressemblent pas (si ce n’est en termes d’excellence). Après avoir basé tout un numéro (délirant) sur une « danseuse exotique », voici qu’Eric Powell s’intéressent aux syndicats de femmes-ouvrières du début du 20ème siècle. Moins glamour ? Peut-être mais le résultat est tout aussi costaud.

The Goon #37 [Dark Horse Comics] Scénario d’Eric Powell
Dessin d’Eric Powell
Sortie aux USA le mercredi 4 janvier 2012

C’est d’une certaine manière la course aux armements appliquée au syndicats du siècle dernier. Exploitées dans des conditions inhumaines des femmes-ouvrières se tournent vers le Goon pour profiter de sa protection. Par conséquent le patronnat, lui, invoque un démon-singe pour que tout rentre dans l’ordre. Au demeurant on est dans un premier degré délirant. Au demeurant seulement car assez vite certains indices mettent la puce à l’oreille, comme le soin de l’auteur pour décrire les conditions de vie des usines de femmes à l’époque. Ce n’est pas du Zola mais pas loin. On sent quelque chose. Et finalement on découvrira un peu plus loin que Powell s’est lourdement intéressé à d’horribles (et réels) incidents remontant à 1911. Le scénariste/dessinateur ne perd rien de son talent pour la caricature mais montre à quel point il peut être efficace en conjuguant la fiction et la réalité, pour un conte façon EC Comics pourvu d’une vraie conscience sociale.

Si vous êtes fans du Goon au premier degré (c’est à dire que vous aimez avant tout le personnage et pas forcément l’univers qui tourne autour de lui) ce numéro peut vous sembler frustrant car il est vrai que le héros est utilisé à l’économie, intervenant surtout sur la dernière partie de l’épisode et restant d’une certaine manière à l’arrière plan. Si c’est bien le monde d’Eric Powell qui vous intéresse vous serez par compte aux anges car ce nouveau numéro montre combien, sous son aspect « léger », la série est bien plus profonde que certains pourraient le croire. Efficace et élégant, donc indispensable…

[Xavier Fournier]