Avant-Première VO : Review Moon Knight #28

17 mars 2009 Non Par Comic Box

Avant-Première VO : Review Moon Knight #28[FRENCH] Moon K… enfin, Marc Sp… euh, non ! Jake Lockley, donc, continue ses pérégrinations mexicaines. Après avoir convaincu le monde de sa disparition, le-héros-anciennement-connu-sous-le-nom-de-Moon-Knight a passé la frontière et, depuis, il vit de combats clandestins et de tequila. Rapidement repéré par un mafieux local, il a accepté de tirer sa fille du danger. Alors pourquoi les hommes de main du père veulent-ils lui faire la peau ? Et que vient faire le Punisher dans cette affaire ? Vous n’aurez pas toutes les réponses, mais au moins vous aurez lu un épisode solide, aussi bien écrit que dessiné. Que demander de plus… ?

[Marvel] Moon Knight #28
Scénario de Mike Benson
Dessins de Jefte Palo
Sortie américaine le mercredi 18/03/09

Moon Knight #28J’avoue ne pas être un lecteur régulier de la série, et avoir été attiré par la présence de Jefte Palo au dessin. Mais la patte « télé » de Mike Benson fat mouche. Le scénariste est capable de donner un ton propre à cet épisode, tout en rendant l’intrigue accessible aux nouveaux venus et en la faisant avancer. Bref, un excellent boulot à tous points de vue. L’auteur démarre l’action par une longue phase de dialogue « à la Bendis » entre les frères Zapata, deux « luchadores » chargés d’abattre Jake Lockley. Je craignais un peu le remplissage gratuit mais il n’en est rien. Les deux frangins sont présents tout au long de l’épisode, au cours duquel Benson parvient à leur donner une réelle personnalité. Et c’est à travers leurs yeux que l’intrigue progresse. Beaucoup d’éléments ont été distillés, et seule une des questions restant en suspens trouvera sa réponse ici, mais l’ensemble se lit très agréablement, et m’a bien donné envie de découvrir tout le run de Benson.

La bonne tenue scénaristique de l’ensemble trouve un écho naturel dans les somptueuses planches de Jefte Palo. On le sent un brin plus pressé par les délais qu’il a pu l’être par le passé, mais le dessinateur s’en sort encore une fois avec les honneurs, grâce à un découpage dynamique, et en même temps très classique. Palo est de ces rares dessinateurs de comics qui ne craignent pas les plans éloignés. Son trait s’y fait encore plus épuré, et plus fluide. De temps à autre, de petits tics d’encrage font penser à du Lenil Yu (et à du Al Williamson, également) mais il est manifeste, une fois de plus, que Palo possède un truc à lui, une classe naturelle. On soulignera également le bon travail de son coloriste habituel, Lee Loughridge, qui souligne le dynamisme du dessinateur par des aplats assez simples. En définitive, un numéro qui n’a rien d’exceptionnel, certes, au sein d’un arc qui ne sera sans doute pas inoubliable d’un point de vue historique. Mais plut au ciel que tous les comics soient réalisés avec un tel professionnalisme et un tel brio technique !

[Antoine Maurel]