Avant-Première VO: Review Justice League of America #12

Avant-Première VO: Review Justice League of America #12

16 février 2014 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Justice League of America #12[FRENCH] Le Martian Manhunter et Star Girl affrontent le tout-puissant Despero, combat qui permet, à coups de flashbacks, d’évoquer également les débuts de l’héroïne et les secrets qui entourent ses origines. Hé mais… Attendez ! Il y a un gros logo Forever Evil sur la couverture. Ce ne serait pas mieux si la série s’occupait du crossover plutôt que de partir à la dérive ?

Justice League of America #12Justice League of America #12[DC Comics] Scénario de Matt Kindt
Dessin d’Eddy Barrows, Tom Derenick, R.B. Silva
Parution aux USA le mercredi 12 février 2014

Disons le tout de suite : Justice League of America c’est la bérézina. La déroute. La défaite de la logique et de l’inspiration. Ce n’est même pas la déception de la semaine ou du mois, c’est au moins celle du trimestre : Même pas un an après ses débuts, la série est bien de son démarrage sous la houlette de Geoff Johns et David Finch. La pire chose qui ait pu lui arriver c’est Forever Evil : depuis plusieurs mois (octobre !) la majeure partie de la Ligue est amalgamée avec Firestorm, Star Girl et Martian Manhunter restant les deux seuls personnages autonomes. Moralité on fait une croix sur les personnages les plus riches du casting (Green Arrow, Hawkman…) pour se concentrer sur deux personnages qui passent la majeure partie des pages à se souvenir, à être ailleurs (sur Mars pour le Manhunter ou à ses débuts pour Star Girl). Sur le principe utiliser d’autres personnages que les têtes d’affiche pourquoi pas ? Mais quand vous êtes occupés à revisiter vos « années collèges » vous ne donnez pas trop la peine de vous intéresser à ce qui se passe autour de vous. Ca tue totalement le suspens, la tension. Despero s’agite comme un beau diable et de notre côté on se fait refiler pour la cinquième fois un interlude à 3.99 $ ! Ah, il va être beau le TPB !

Je ne sais pas si c’est la faute de Matt Kindt ou si c’est l’éditorial qui ne lui a pas donné les outils nécessaires. Mais on aurait aussi bien fait d’arrêter la série à la fin de Trinity War si c’était pour fournir un tel service minimum ! Pourtant ce n’étaient pas les solutions alternatives qui manquaient. Star Girl aurait pu s’égarer sur la Terre désormais dirigée par le Crime Syndicate, s’intéresser un peu plus à l’état des choses (après tout est-ce que son mystérieux ennemi juré fait partie de ceux qui suivent le Crime Syndicate ou pas ?). Amanda Waller aurait pu recruter d’autres héros, recomposer une autre JLA (avec l’apparition de gens comme, mettons, Elongated Man ou Black Canary) pour aller au secours des membres disparus. Tout le monde aurait démarré au quart de tour. Là, c’est le vide, c’est amorphe. Ca n’a rien à voir (ou si peu) avec l’histoire principale de Forever Evil. Et pour la cinquième fois on a l’impression que l’épisode pourrait commencer par la notice « pendant que des choses autrement plus importantes se passent dans d’autres séries… ». A ce stade là c’est à se demander si tout ça ne fait pas partie d’une stratégie pour nous faire apprécier d’avance la Justice League United de Jeff Lemire. Je ne sais pas ce qu’elle vaudra mais il y a de fortes chances que ce soit une vraie libération pour les personnages et les lecteurs après le naufrage de ces derniers mois. Justice League of America est le deuxième titre d’équipe de la gamme DC, mince ! Il devrait y avoir quelqu’un, quelque part dans les couloirs de DC, qui devrait comprendre que ça implique autre chose que ce morne contenu pendant 5 mois. « Game Over » dit la couverture. Et j’aurais envie de répondre « ah oui, vite, qu’on en finisse ! ». Parce que là…

[Xavier Fournier]