Avant-Première VO: Review Green Arrow #27

Avant-Première VO: Review Green Arrow #27

13 janvier 2014 Non Par Xavier Fournier

Avant-Première VO: Review Green Arrow #27[FRENCH] Jeff Lemire a réexpedié Green Arrow sur l’île liée à ses origines. Derrière un rapprochement omniprésent avec des éléments de la série TV, le scénariste cache cependant des choses qu’on ne voit guère que dans les BD et dynamise le comic-book, en plantant peut-être quelques petites graines pour l’avenir.

Avant-Première VO: Review Green Arrow #27Green Arrow #27 [DC Comics] Scénario de Jeff Lemire
Dessin d’Andrea Sorrentino
Parution aux USA le mercredi 8 janvier 2014

Fini le temps où Oliver Queen été supposé avoir passé des années sur une ile déserte. Dans la nouvelle version de ses débuts, il devient évident qu’après la mort de son père il a été retenu dans cet endroit par une horde de terroristes masqués. Jusque-là on est pile-poil dans le registre du feuilleton télévisé (jusqu’à la présence de Shado qui est de mise) mais je me méfie de ces approches auto-validantes où on pousse le spectateur à chercher dans le show ce qui ressemble à la bd tandis que le lecteur a le loisir de pister dans le comic-book ce qui vient de l’écran. Si on va trop dans le premier degré, on obtient une sorte de chambre d’écho pour geek (« mon dieu ! ils ont ramené tel perso du feuilleton » ou « bon sang, tel perso de la BD va faire son apparition la semaine prochaine »). Heureusement sous le masque des apparences Jeff Lemire a quand même quelque chose de mieux foutu. Sa Outsiders War fait un peu penser à certaines inspirations Milleriennes (les multiples batailles entre la Main et les Sept) ou à des choses déjà croisées dans Immortal Iron Fist (le tournoi entre fervents d’une spécialité), le tout musclant le propos. Oui, il y a des militaires en cagoule sur l’île. Oui, il y a les secrets du père mais celà débouche sur autre chose. Et on appréciera vers la fin l’utilisation d’un visage qui, s’il n’est plus de mise dans la continuité actuelle, porte encore une signification.

Andrea Sorrentino est parfois un peu trop mécanique dans ces ambiances (toutes les scènes ont un peu la même atmosphère, qu’on soit en intérieur ou en extérieur) mais on ne peut pas lui faire le reproche de se contenter d’expédier les affaires courantes, son style typant réellement la saga. On appréciera aussi la présence de Katana, elle aussi liée au complot global des Outsiders (comme on pouvait s’en douter en lisant sa série solo). Ce qui fait quand même que je me demande si à terme, entre Green Arrow et Katana qui sont désormais liés par ce mot on n’est pas partié pour une future équipe super-héroïque des Outsiders qui pourrait comporter Oliver Queen.

[Xavier Fournier]