Avant-Première VO : Review Cable #7

30 septembre 2008 Non Par Comic Box

[FRENCH] C’est le début d’un nouvel arc pour Nathan Summers. Paradoxalement, le fils de Cyclope est quasi absent de cet épisode. La véritable star de la série, c’est bel et bien Bishop, qui, après une rencontre musclée avec X-Force (nouvelle version), va devoir subir un interrogatoire serré, mené par le couple Frost/Summers.

Lequel interrogatoire débouche sur une chute qui donne réellement envie de se mettre à Cable ! 

Petit résumé à l’usage de ceux qui auraient loupé les épisodes précédents : à l’issue de Messiah Complex, Cable s’est enfui dans le futur pour y élever le « Messiah Child », la première mutante née depuis House of M, et donc potentiellement le futur de l’homo superior. Pourquoi autant de précautions ? A cause de Bishop ! L’ancien X-Men vient en effet d’un futur à la Days of Future Past (celui dans lequel évolue actuellement Layla Miller – cf. le Hors Série X-Factor du mois dernier). Un futur où ce fameux « Messiah Child » a provoqué une radicalisation des humains conduisant à l’internement des mutants. Du coup, Bishop ne reculera devant rien pour tuer l’enfant. Cable, dont les pouvoirs ne sont plus vraiment ce qu’ils étaient, a pour le moment réussi à l’éviter mais le « flic mutant » n’a pas dit son dernier mot ! Du coup, Cyclope a lâché les chiens – X-Force , en l’occurrence – avec pour mission de ramener Bishop au bercail, de gré ou de force. Un « featuring » de bon aloi, qui a le bon goût de ne durer que peu de pages, là où beaucoup eussent été tentés de commencer ce nouvel arc par un combat occupant tout l’épisode. La séquence d’interrogatoire qui suit est également fort bien menée. Duane Swierczynski dépeint un Bishop qui a sombré dans l’extrémisme, mais, à bien y réfléchir, cette évolution est parfaitement cohérente. Si on se rappelle de sa paranoïa de base, à l’égard de Gambit notamment, de son implication policière et de sa collaboration avec le gouvernement depuis le M-day, il devient évident que Bishop a une obsession, celle d’éviter à n’importe quel prix l’avènement du futur dans lequel il a grandi.

Habituellement, le manque de cohérence éditoriale, et la volonté de toujours retourner à un certain statu quo, aurait facilement pu conduire à un retour en grâce un peu artificiel du personnage. Point de tout cela ici. Bishop est traité par les X-Men pour ce qu’il est : un ancien ami que sa dérive progressive a rendu infréquentable. Ce qui nous donne un des personnages les plus intéressants de l’actuel univers X. D’autant plus intéressant qu’il est loin d’être sans ressources – mais il nous faudra attendre les prochains épisodes pour en savoir plus ! En tout cas, Swierczynski est totalement raccord avec l’évolution globale du pôle mutant, et on a hâte de savoir ce qu’il réserve à Cable, pour le moment assez inexistant. Je passerai rapidement sur le travail d’Olivetti, le traité « peinture » me laissant toujours un peu froid quand il est utilisé sur des planches de B.D. Cela dit, son trait assez expressif parvient tout de même à transparaître et ses mises en scènes sont très maîtrisées. Bref, ça semble être le bon moment pour se mettre à une série qui, après un démarrage un peu lent, semble trouver un rythme plus palpitant !

[Antoine Maurel]