Avant-Première VO: Review Astonishing Thor #1

25 novembre 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Alors que la Terre est ravagée par des catastrophes naturelles, Thor part dans l’espace en rechercher les causes. Et quelque part dans le système solaire il croise une planète qui ne devrait pas être là mais qui, pourtant, a comme un air de déjà vu. Thor décolle vers des aventures « astonishing »…

Astonishing Thor #1 [Marvel] Scénario de Robert Rodi
Dessins de Mike Choi
Sortie aux USA le mercredi 24 novembre 2010

Encore une série de Thor. Et qui plus est une série de Thor avec en préfixe le label Astonishing, qui est globalement au point mort (même les X-Men ou Spider-Man n’arrivent plus à en animer les ventes). Sachant qu’il y a déjà beaucoup de séries ou mini-séries Thor dans les racks, je ne donne pas cher de la peau de cet énième produit made in Asgard. Et pourtant… Et pourtant il faut bien dire qu’Astonishing n’a rien de déshonorant. Bien au contraire, une fois les scènes d’intro (un peu trop lyriques à mon goût à cause des dialogues de Rodi) passées, on s’aperçoit qu’il y a comme une classification. Nous avons donc le mensuel Thor normal qui est, en gros, un titre « tout terrain », le For Asgard qui privilégie le côté fantasy du personnage et à, Astonishing Thor semble bien s’imposer comme le versant cosmique du personnage.

Ni Rodi ni Choi ne sont Jack Kirby (et je ne pense pas qu’ils prétendent l’être non plus) et peut-être que leur initiative perd un peu de la pertinence puisqu’elle arrive au moment où Matt Fraction, sur le Thor habituel, explore lui aussi une certaine fibre Kirbyesque dans son scénario. Et je l’ai dis il y a quelques lignes, Rodi a un démarrage un peu « ampoulé »… Mais par contre, malgré toutes ces réserves, Mike Choi nous livre un véritable show, tient la série à bout de bras en lui donnant une identité visuelle forte (et différente de ce qu’il avait pu faire sur Uncanny X-Men). Si l’intro m’a paru lourde dans l’écriture, la vision d’un Thor seul face à un tsunami menaçant New York est efficace, instaure un ton (genre « les gars on n’est pas là pour combattre des pilleurs de banque) qui ne s’essouffle pas au fur et à mesure qu’on avance dans l’épisode. Rodi, lui, s’éveille sur la fin, quand il nous montre son casting et le genre de menaces que Thor va devoir affronter. Vu le marché actuel des comics je ne donne pas cher de la peau de ce titre Thor, qui sera peut-être considéré comme le titre de trop. Mais pour qui a la curiosité de le parcourir, ce Thor cosmique évoque toute une époque du personnage. Ne manquerait plus que Firelord ou le Destroyer pour que ce soit complet. Bref, une bonne surprise !

[Xavier Fournier]