Avant-goût VO : Review X-Men Legacy #213

22 juin 2008 Non Par Comic Box

[FRENCH] L’épisode précédent semblait s’achever sur le Professeur X retrouvant une nouvelle tranche de mémoire. Et bien non. C’est quelque chose d’un peu différent qui vient de s’inviter dans l’histoire, tandis que Gambit se découvre un allié surprenant. Mike Carey appuie d’un seul coup sur l’accélérateur, explique ce qu’est Cronus, révèle un(e) protagoniste majeur(e) et donne à l’idée de Legacy (L’Héritage) une autre définition possible. Et si l’héritage en question n’était pas celui de Xavier mais appartenait à un personnage bien plus… lugubre ?

X-Men Legacy #213 [Marvel] Scénario: Mike Carey
Dessin: Scot Eaton
Sortie aux USA le 25 juin 2008

Si cet arc avait commencé en prenant son temps (deux ou trois numéros passés autour de la résurrection de Charles Xavier, dans la même salle de médecine d’Exodus), Mike Carey change brusquement de vitesse avec cet épisode. C’est l’heure des révélations, tournant non seulement autour de ce que Sinister a pu faire à Charles Xavier dans son enfance mais jouant aussi avec la redécouverte du passé du Professeur X. Non ce qu’on a vu à la fin du 212 n’est pas une scène de souvenir mais quelque chose plus en rapport avec le rôle de la femme cyborg errant dans l’esprit de son amant, dans Battlestar Galactica. Ici aucune ancienne maîtresse ne hante le cerveau de Charles mais au contraire quelqu’un qui préparait son coup depuis sa petite enfance. « Coup » qui commence d’ailleurs à être exposé dans toute son ampleur.

Carey joue aussi sur un autre tableau, passant en revue diverses occasions où le Professeur a été plus que sec avec ses élèves, les X-Men. Rassurez-vous, rien qui ne le dédouane de ses erreurs passées mais l’exploration du mythe paternel est assez bien vue. Finalement le mutant chauve a connu deux modèles paternels et il y a une certaine logique dans le fait qu’il ait alterné entre ces deux repères.

Bon point, aussi, à Scot Eaton et à son coloriste Frank D’Armata… Si les numéros qui ont précédé profitaient de la présence de guest-artists pour assurer les flashbacks, ici c’est un seul dessinateur qui illustre le numéro, aussi bien dans le présent que pour ce qui concerne le plan astral. Globalement l’épisode est bien énergique que ceux qui ont précédé (peut-être aussi fallait-il une mise en bouche pour en arriver là. Je doute que ce qui arrive à la fin soit permanent mais en tout cas avec ce numéro Carey envoie valser la routine et secoue le prunier. On verra où tout ça nous mène. Celà dit le scénariste trouve ici quelques ressorts assez percutants et comme de nombreux personnages de l’univers X sont en vadrouille, sans rôle fixe (à l’instar de Gambit dans les épisodes actuels), il pourrait tenir dans Legacy une sorte « d’accélérateur de particules ». A surveiller…

[Xavier Fournier]