Avant-goût VO : Review Wolverine Origins #19

20 novembre 2007 Non Par Comic Box

wolvorigins19.jpg[FRENCH] Portant toujours le deuil de Captain America, Wolverine n’en finit plus de se remémorer leur première rencontre, à Djerba en 1943, pour une opération « black ops » face aux troupes de Rommel. Le baron Von Strucker s’est invité dans la danse et Bucky a pour mission d’assassiner le leader de l’Hydra. Cap’ est naturellement venu veiller sur son protégé mais la présence de Wolvie a peut-être des motifs moins nobles. Il faut dire qu’ils n’ont pas tout à fait le même commanditaire…

Wolverine Origins #19 [Marvel] Scénario de Daniel Way
Dessin de Steve Dillon

Sortie aux USA: Sortie aux USA le 21 novembre 2007

Le décor est planté, et il l’est bien ! De la à dire qu’on commence à s’ennuyer ferme devant le manque d’animation de l’ensemble, il n’y a qu’un pas… Trois numéros pour en arriver là, c’était franchement deux de trop ! D’accord, suite à la mort de Captain America, c’était un peu un passage imposé. Et peut-être même que Way a une bonne révélation à nous balancer dans le prochain numéro. La dernière page remplit son rôle de teaser, en espérant que la conclusion ne soit pas, à l’image du story-arc, un pétard mouillé. Parce que, au regard de la série, la première confrontation avec Bucky avait du potentiel. Elle est à la limite tout ce qui sauve cet épisode, même si elle ne contient pas grand chose à se mettre sous la dent. Le futur Winter Soldier est confirmé dans son rôle de bad boy (la tenue autant que le contexte crééent un contraste amusant, d’ailleurs…) et parfaitement raccord avec la direction qu’il a pris ces dernières années, principalement sous la plume de Brubaker.

Le dessin de Dillon n’aide pas beaucoup l’ensemble à décoller. Entendons-nous, il ne s’agit pas d’une critique de fond. Simplement, il est à mon avis mal employé dans ce genre d’histoires. Même avec quelques effets spéciaux à la couleur pour faire passer la pilule, il ne sera jamais un dessinateur d’action et/ou de foule (au hasard, une horde de membres de l’Hydra déchaînés). Le rendu manque de dynamisme et affaiblit un peu le potentiel de l’arc. Dillon est grandiose sur les duels au flingue, les tête-à-tête entre personnages ou les scènes de dialogue (bref, sur Punisher…), mais un peu moins à son aise sur ce type de scénarios. Là encore, on peut espérer que le dernier numéro lui rende un peu plus justice.

Au final, pas mal de déceptions et beaucoup d’attente quant au 20e épisode de la série. Il serait bon qu’une grosse révélation – même si, compte tenu de la continuité postérieure, on ne voit pas bien comment Way pourrait dynamiter la chose – vienne honorer quelque peu la promesse de lecture de cette série. C’était supposé être le filon post-House of M pour les fans du griffu et, pour l’instant, la série régulière est toujours beaucoup plus intéressante…

[Antoine Maurel]