Avant-goût VO : Review Uncanny X-Men #495

3 février 2008 Non Par Comic Box

uncannyx495.jpg[FRENCH] Il n’y a plus de X-Men. Alors que faisons-nous à regarder un épisode #495 de la série ? Bien sûr, il y a de la reconstruction dans l’air. Bien sûr, on a déjà vu les membres de l’équipe dans ce genre de remise en cause. Mais Ed Brubaker, en forme, se tire assez bien de l’exercice. Et si, finalement, les hésitations de son run venaient du fait qu’il ne pouvait pas jouer avec les bons X-Men ?

Uncanny X-Men #495 [Marvel]

Scénario de Ed Brubaker
Dessin de Mike Choi

Sortie américaine le 6 février 2008

Les X-Men se sont donc séparés suite à la disparition apparente de Charles Xavier et ça doit bien être, à vue de nez, la troisième ou quatrième fois depuis le début de la série. Mais on se retrouve là un peu dans la même situation que One More Day (ouh! bah!) comparé à Brand New Day (ah, c’est mieux) sur les titres de Spider-Man. Messiah Complex s’est achevé sur une situation déjà vue, où l’on sans la main lourde de l’éditorial. Et là, on est dans l’après, dans un épisode facilement abordable où Brubaker installe ses personnages avec beaucoup d’humanité. L’épisode est en effet centré autour de Cyclops et Emma Frost et on se dit que c’est bien dommage que le scénariste n’ait pas eu accès à eux auparavant (bloqués qu’ils étaient par Astonishing). Cyclops et Emma Frost sont dans lancés dans une sorte de lune de miel dans l’un des endroits les plus exotiques de l’univers Marvel. C’est l’occasion de voir les deux personnages dans une relation de couple un peu plus fouillée que ces derniers temps.

Le flashback concernant Iron Man et la réaction de Scott Summers à la proposition d’intégrer l’Initiative vaut son pesant d’or (même si ce n’est pas totalement compatible avec les apparitions de certains mutants comme Beast ou Danielle Moonstar dans la série Initiative). Bien joué Iron Man, il n’a vraiment que des succès depuis qu’il est arrivé à ce poste. Il y a aussi une petite couche de naïveté dans les propos de Cyclops quand il demande si les mutants vont être désormais fichés à la naissance. D’une, ce n’est pas tout à fait comme si les naissances de mutants étaient légions ces derniers temps. De l’autre, j’ai du mal à croire que le gouvernement US aurait pu encercler l’école de Xavier avec une armée de Sentinelles sans répertorier dans les détails le moindre mutant. A mon avis, ça fait donc longtemps que les mutants du Marvel Universe sont fichés (Si si, d’ailleurs j’ai même le handbook des 199 alors faut pas me la faire 😉 ).

Malgré ces deux détails, le comportement de Scott Summers est solide. Il s’installe comme quelqu’un qui peut parler d’égal à égal à Iron Man et dans ce contexte post-Civil War, ce n’est pas une mince affaire. Vraiment, « Bru » sait bien écrire son Cyclops… Il y a d’ailleurs un rappel très appuyé du talent de tacticien de Summers dans une scène impliquant des dinosaures. Le Cyclops d’Astonishing était intéressant mais l’intrigue se déroulait un peu à part. Là, Brubaker réinjecte dans l’univers Marvel un stratége qui peut tenir en respect Iron Man mais est sûrement du même tonneau que le Black Panther de Christopher Priest (et même un peu le Midnighter), anticipant toujours d’une étape…

Si Cyclops est la star du numéro, on prend quand même quelques nouvelles du trio Nightcrawler, Wolverine, Colossus (avec une absente manifeste qui fait qu’on se pose des questions quand à la conclusion d’Astonishing), qui traverse l’Europe pour aller en Russie. C’est surtout Angel (qui semble être tombé sur un mystère, du côté de San Francisco) qui semble appelé à prendre de l’importance dans l’immédiat.

Au passage, on donnera plusieurs bons points ) la colorisation (à juste titre qualifiée de Color Art dans les crédits) de Sonia Oback. Si le style de Mike Choi est annodin, cette mise en couleur contribue à donner une ambiance inhabituelle à l’épisode (comme c’était déjà le cas pour un ou deux chapitres de Messiah Complex). Dans une histoire où il est question de nouvelles directions, ce changement d’ambiance visuelle passe plutôt bien…

[Xavier Fournier]