Avant-goût VO: Review Marvel Comics Presents #1

16 septembre 2007 Non Par Comic Box

mcp01cover.jpg[FRENCH] L’anthologie Marvel fait son retour après bien des années. Pas de ressuscitation ou de mort gadget d’un héros au programme. S’il y a bien quelques têtes d’affiches (la Chose et Spider-Man), ce sont les héros mineurs qui mèneront la danse. Difficile de dire ce que donneront certains serials mais Vanguard montre un bon potentiel.

Marvel Comics Presents #1 [Marvel Comics] Ouvrage collectif
Sortie américaine prévue: 19 septembre 2007

VANGUARD : Le 26 mars 1944, un héros patriotique aux faux airs de Captain America laisse exploser ses pouvoirs au japon. Plus près de nous, au Pakistan, un héros (qui fait beaucoup penser à un ancien membre d’Excalibur) fait exploser le cerveau d’un ennemi. Et de nos jours, la policière Stacy Dolan (ex-girlfriend de Dan Ketch dans la série Ghost Rider des années 90) se voit confier une nouvelle enquête. Elle doit élucider la mort d’un inconnu dont on ne sait absolument rien. Au point que même le propriétaire de son appartement est intraçable. Mais quand le premier témoignage arrive, le mystère s’épaissit puisqu’il s’agit d’une création bien connue de Stan Lee et Jack Kirby, normalement bien au dessus des petites considérations humaines. On en sait guère plus dans ce segment mais l’histoire est intrigante. On se demande bien ce qui peut lier un événement de 1944 avec un meurtre actuel aux implications cosmiques. Graphiquement, Vanguard est intéressant dans le sens où c’est assez éloigné des canons habituels de Marvel, plus proche d’une esthétique façon Top Cow. D’ailleurs Stacy Dolan prend des airs de Sara Pezzini… Il faudra voir sur la longueur mais l’intérêt est captivé…

HELLCAT : Kate et Stuart Immonen s’intéressent à Hellcat jusqu’à reprendre les racines du personnage (dans les années 40 et 50 Patsy Walker était une héroïne pour fille, façon Barbie). Du coup ils en donnent un portrait hyper-actif et fashion victim qui n’est pas sans intérêt quand on sait à quoi ils font allusion mais j’ai peur qu’une bonne partie du public n’aille pas chercher si loin. Dans l’état, il y a comme une communauté de narration avec certains She-Hulk de John Byrne. Tout au plus on regrettera qu’à vouloir en faire la Paris Hilton des super-héros ils en donnent une version un peu trop tête en l’air pour l’image que je me fais de l’héroïne, en particulier comme quand elle est incapable de se souvenir du nom du Docteur « Cékoisonomdéjà » alors qu’elle parle de Dr. Strange. Vu le passé commun des deux personnages il faudrait quand même que Patsy soit sacrément tombé sur la tête pour avoir oublié le nom de son collègue. Mais la narration l’emporte sur ces peccadilles et graphiquement je trouve que c’est un très bon travail de Stuart Immonen, assez composite de ses expérimentations récentes.

SPIDER-MAN : Cette courte histoire (apparemment pas à suivre) écrite par Stuart Moore introduit un concept que tous les fans de Captain Britain ou Supreme reconnaîtront. Il existe un conseil des Spider-Men de tous l’univers et ceux-ci ont décidé qu’il était temps de révéler leur existence à Peter Parker. L’histoire se lit vite et en décevra sans doute certains à cause de sa conclusion en pirouette mais qu’importe, elle est pleine d’humour.

WEAPON OMEGA : Weapon Omega est le nom de code du nouveau Guardian (Omega Flight) quand celui-ci travaille pour des missions gouvernementales. Pas grand-chose à dire de ce segment si ce n’est qu’USAgent y fait son numéro habituel et qu’on peut regretter que Marvel n’ait pas jugé bon de demander à Michael Avon Oeming (scénariste de la mini Omega Flight) d’écrire cette saga en 12 numéros. Là, c’est une nouvelle créative team qui reprend un personnage très récent mais qui est déjà passé entre les mains de deux ou trois scénaristes. Pas vraiment ce qu’il y a de mieux pour dresser le portrait cohérent de Guardian…

THE THING : Segment écrit et dessiné par Nelson (d’habitude connu pour ses talents d’encreur), cette histoire de la Chose raconte leurs rencarts tels que perçu par Alicia Masters. Rien qui transforme vraiment ce qui existait déjà. Mais le dessin de Nelson est une bonne surprise. Il est certain que Spidey et la Chose ne sont guère là que pour servir de « garants » aux serials qui – en tout cas au début – n’impliquent que des personnages mineurs. On retire donc moins de choses (sans jeu de mots) de la présence des héros de premier plan mais c’est sans doute un mal nécessaire pour que des choses comme Vanguard aient une chance de raconter leur histoire…

[Xavier Fournier]