Avant-Première VO: Review Star Wars Adventures – Forces of Destiny: Princess Leia #1

Avant-Première VO: Review Star Wars Adventures – Forces of Destiny: Princess Leia #1

7 janvier 2018 Non Par Xavier Fournier

Quelque part (dans une lointaine galaxie), entre »Un nouvel espoir » et « l’Empire contre-attaque », les forces rebelles sont sur la planète glacée Hoth. Elsa Charretier et Pierrick Colinet s’intéressent à cette période bien connue des fans de Star Wars pour nous montrer un pan peu exploité : que faisait la Princesse Leia sur ce monde avant que la résistance l’évacue ?

Star Wars Adventures - Forces of Destiny: Princess Leia #1Star Wars Adventures – Forces of Destiny: Leia #1 [IDW]
Scénario d’Elsa Charretier & Pierrick Colinet
Dessins d’Elsa Charretier
Parution aux USA le mercredi 3 janvier 2018

Les comics Star Wars n’existent pas seulement chez Marvel, Disney et Lucafilms ayant jugé utile de confier aussi la licence à IDW pour une gamme de titres qui visent un public sans doute un peu plus jeune. Dans cette optique, Star Wars Adventures – Forces of Destiny entend donner un coup de projecteur sur plusieurs personnages féminins. Ainsi la Princesse Leia a droit à son propre épisode, qui se déroule immédiatement avant l’Empire contre-attaque (pour donner une idée, les choses sont presque aussi imbriquées chronologiquement que « Rogue One » et « Un Nouvel Espoir »). Et c’est un bon choix des deux coscénaristes, choix qui établit d’emblée une différence. Cher Marvel, Leia a bien fait l’objet d’une minisérie (qui, excusez du peu, pouvait compter sur le talent de Mark Waid et Terry Dodson) très intéressante. Mais le choix de Hoth comme contexte et période permet aux deux auteurs français de combler comme une lacune. Pour qui se souvient du début de l’Empire contre-attaque, Leia y est assez occupée par l’intendance de la base puis l’évacuation. Les « garçons », eux, gèrent ainsi tout le début de l’aventure. Rien que placer Leia sur un Tautaun, à l’extérieur, et dans un poste plus comparable à celui de Luke change la donne.

« I certainly know how to ride, Han. »

Elsa Charretier & Pierrick Colinet gardent à l’esprit qu’ils s’adressent à un public plus jeune ou tout au moins multigénérationnel. C’est à dire que l’histoire véhicule des valeurs simples. Quand Leia tombe, que la bestiole s’enfuit, la scène permet d’abord de tracer comme des « anges de neige » dans le sol de Hoth et l’esprit est d’abord léger. Leia doit principalement arriver à comprendre sa monture. On comprendra bien comment, au-delà de la mythologie de Star Wars, cela peut parler à de jeunes lecteurs. Mais les valeurs simples, l’esprit léger, cela ne veut dire un ton idiot ou simpliste. La nuance est de taille. Et comme les deux auteurs en tiennent compte, ils arrivent à un résultat qui n’intéressera pas seulement le jeune public. Juste peut-être une chose à dire sur la représentation de Han Solo. C’est vrai que l’idée est de laisser le premier plan à Leia. Il est donc normal de le voir seulement dans un rôle furtif. Mais pour le coup sa représentation est bizarre, un peu éloigné de ce qu’on connaît. Si l’on changeait le dialogue pour nous dire que ce n’est qu’un rebelle lambda, une sorte de figurant, on n’y verrait sans doute que du feu. Mais, comme dit précédemment, le rôle de Han est en retrait, ce qui fait que cette différence d’interprétation importe peu et que, surtout, l’épisode dans son ensemble est très plaisant.

[Xavier Fournier]