French Collection #75

9 novembre 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Après Bobo the Detective Chimp revenons maintenant sur le personnage (si l’on peut dire) vedette du titre qui accueillera notre sagace quadrumane et avec qui il partage un grand nombre d’aspects. Rex the Wonder Dog apparaît début 1952 dans un titre à son propre nom à l’époque ou l’éditeur DC Comics lançait régulièrement des titres expérimentaux pour tester le marché. Créé par Robert Kanigher (éditeur mythique des titres de guerre chez DC) aux scénarios et Alex Toth (autre artiste mythique) aux dessins.

Si Kanigher reste aux commandes du titre, le scénariste John Broome lui apporte son soutien en écrivant une des deux histoires que contient chaque numéro. Aux dessins, c’est par contre Gil Kane (un autre dessinateur de légende) qui sera le plus souvent associé avec le personnage car il le dessinera sans discontinuer jusqu’à la fin du titre qui s’arrêtera avec le #46 de septembre – octobre 1959.

Rex the Wonder Dog est un berger allemand blanc particulièrement intelligent de la section K-9 de l’armée américaine. Cette section de dressage canin comptera également dans ses rangs le célèbre Pooch, qui sera rétroactivement considéré comme son frère, qui formera un trio avec Gunner & Sarge (cf. French Collection #68).

Rex the Wonder Dog fera la campagne d’Italie aux côtés du Lieutenant Denis. Il restera célèbre dans les annales de l’armée puisqu’il gagnera une décoration pour avoir sauvé le Lt Denis d’une patrouille allemande puis une « Silver Star » en commun avec le lieutenant comme l’épisode flash-back parut dans The adventures of Rex the Wonder Dog #4, malheureusement inédit en France, le raconte.

Après sa démobilisation, Rex the Wonder Dog sera adopté par le Major Denis et sa famille qu’il aidera dans de nombreuses occasions. Comme Bobo the Detective Chimp, la merveille canine lorgnera vers les épisodes policiers où d’aventure.

C’est ainsi qu’il apportera les preuves qui permettront de disculper le fils ainé du Major Denis Phillip des charge de meurtre qui pèse sur lui. C’est pourtant auprès de Danny, le benjamin de la famille, que nous verrons Rex the Wonder Dog le plus souvent.

Comme Bobo the Detective Chimp ne parle pas, mais le comic montre clairement ses bulles de pensée qui démontre un niveau d’intelligence comparable à celui d’un homme même contrairement à son camarade de publication il est considérablement moins polyvalent. En effet le caractère anthropomorphique de Bobo the Detective Chimp lui permet de réaliser n’importe quelle tache possible pour un homme, ce qui n’est pas le cas avec Rex the Wonder Dog. Cette contrainte n’arrêtera pas les scénaristes puisque nous verrons le canidé merveilleux monté sur un cheval, devenir toréador, prendre des photos ou jouer à Tarzan sur une liane en pleine jungle.

Une des autres particularités de Rex the Wonder Dog est en effet qu’il accompagne ses maîtres en voyage aux quatre coins de la planète (Europe, Asie, Afrique), le Major Denis étant visiblement très lié au milieu archéologique.

Nous le verrons ainsi défendre ses maîtres faces à des lions, des loups, des ours, des panthères, des pieuvres, un crocodile doré et bien sur nombres d’humains belliqueux. Plus étrange, il affrontera des dinosaures mais aussi des mammouths (le tout sans aucun doute en provenance de l’empire de Skartaris). Il découvrira même une tribu d’Amazones (forcément en Amazonie) et qui ne s’inscrivent dans aucune des tribus existante dans la continuité DC Comics.

Augmentant sa collection de distinction, il sera décoré pour acte de bravoure par la légion étrangère française et deviendra pompier honoraire ainsi que chef honorifique d’une tribu d’indiens d’Amérique.

A partir de The adventures of Rex the Wonder Dog #39 ses aventures prendront un tour un peu plus fantastique. Il aidera ainsi un extraterrestre dans une chasse puis à résoudre un meurtre dans l’espace. Il fait ensuite connaissance du professeur John Rayburn qui a trouvé le moyen de rapetisser les êtres vivants (comme Atom [Ray Palmer] l’expérimentera ultérieurement). Il explorera alors le monde sub-atomique de Lamenor, bien avant que le Dr. Doom ne soit créé.

Longtemps après la fin de son titre, Rex the Wonder Dog reviendra sur le devant de la scène auprès de la Justice League of America (dans le #144 de la série éponyme). Il fera ensuite l’objet de deux retconings successifs. Dans DC Comics Presents #35, nous découvrons que Rex the Wonder Dog et Bobo the Detective Chimp ont découverts par accident la légendaire fontaine de jouvence. L’absorption de son eau les protège des effets du vieillissement mais leur permets également de communiquer avec toutes les espèces. Dans Secret Origins #8, c’est le passé de Rex the Wonder Dog qui fait l’objet d’un profond changement. Nous y apprenons que pendant son entrainement à la section K-9 il est choisi comme cobaye par le Dr. Anabolus. Ce dernier lui injecte l’ultime version de son sérum du Super-Soldier. L’effet est spectaculaire mais malheureusement le Dr. Anabolus est tué par un espion nazi et la formule de son invention est perdu à tout jamais (toute ressemblance avec l’origine d’un lanceur de bouclier étoilé est bien entendu fortuite !).

Rex the Wonder Dog apparaîtra ensuite ponctuellement dans la continuité DC Comics dont il fait pleinement parti. Il sera ainsi aperçu combattant Gorilla Grodd et faisant parti du Bureau of Amplified Animals (B.A.A.), une organisation gouvernementale américaine qui rassemble comme son nom l’indique des animaux possédant des capacités hors normes. Il sera ensuite associé à l’équipe de Superboy and the Ravers puis au porteur du cadran de Dial H for Hero. Enfin, il sera avec son compagnon de toujours Bobo the Detective Chimp associé à l’équipe Shadowpact et à la partie « mystique » de la continuité DC Comics au coté de personnage comme The Spectre (cf. French Collection #68) ou bien Phantom Stranger. Les épisodes de la série Rex the Wonder Dog paraîtront sporadiquement en France dans Big Boy / Big Boss 1ère série entre les numéros 23 et 47 et en histoire de complément dans quelques autres série de l’éditeur Artima / Arédit.

[Jean-Michel Ferragatti]