Avant-Première VO: Review Bloodshot Salvation #9

Avant-Première VO: Review Bloodshot Salvation #9

21 mai 2018 Non Par Xavier Fournier

Bloodshot Salvation s’offre un numéro de respiration, dans le sens où c’est une histoire totalement autonome, qui nous éclaire sur les premiers temps du projet Bloodshot. Il y a plus de 100 ans, en pleine Première Guerre Mondiale, les premiers sujets-tests ont été envoyé sur le champ de bataille, dans la Somme. C’est aussi, d’une certaine manière, l’origine secrète de Bloodhound… le chien du héros.

Avant-Première VO: Review Bloodshot Salvation #9Bloodshot Salvation #9 [Valiant]
Scénario de Ray Fawkes & Jeff Lemire
Dessins de Renato Guedes
Parution aux USA le mercredi 16 mai 2018

Superman a Krypto, Bloodshot, lui, a pour compagnon canin le sujet-test du projet de super-soldat dont il est, lui-même, le débouché moderne. Mais sorti de là on ne sait pas grand-chose de Bloodhound, chien aussi difficile à éliminer que son maître. Ray Fawkes et Jeff Lemire marquent une pause dans leurs intrigues pour faire un grand bond en arrière… Plus d’un siècle (hé oui, un facteur d’auto-guérison ça vous change l’espérance de vie d’un chien ma bonne dame !), en pleine bataille de la Somme. Certains pourraient être tentés de résumer le principe comme un We3 transposé en pleine Première Guerre Mondiale mais le point de vue est inversé. C’est à dire qu’on ne voit pas les choses selon ce qu’en pensent les animaux mais bien à travers la réaction des soldats, largement incrédules. L’épisode génère aussi une question : si le projet Bloodshot est opérationnel sur le terrain depuis si longtemps, comment expliquer qu’il n’ait pas pris plus d’ampleur depuis ? Mais Fawkes et Lemire apportent en quelques pages la réponse…

« You bring me off the front lines to show me… DOGS? »

Bloodshot Salvation #9 est avant tout une occasion pour le dessinateur Renato Guedes dans un contexte guerrier rarement proposé par les comics actuels. Ici, pas de colosse soulevant des tanks ou résistants aux balles. Guedes nous propose quelque chose de plus réaliste, de plus documenté. Même s’il faut quelques cases pour se mettre dans le bain (notamment parce que l’artiste travaille avec des personnages en 3D et que cela leur donne des expressions particulières), l’étrangeté de la chose participe à l’ambiance. Le lectorat ne brûlait pas forcément d’envie d’avoir tout un épisode sur le passé de Bloodhound, mais c’est une histoire qui fonctionne très bien et développe encore la mythologie de Bloodshot. Efficace et plus prenant qu’on pourrait le croire au premier abord.

[Xavier Fournier]