Nick Saxe a un passif très lourd, l’homme est un ancien flic un peu ripoux, il est devenu depuis, vulgaire, crado, et un peu alcoolo. Il gagne sa vie en tant que tueur à gages, et traine apparemment de nombreuses casseroles. C’est un tueur efficace, il surveille ses arrières, et semble pourtant au bout du rouleau. Pour couronner le tout, il se retrouve au centre d’un complot visant à l’éliminer. Alors qu’il en réchappe et est hospitalisé, il fait la rencontre étonnante, d’Happy, un drôle de personnage. Ce dernier tente immédiatement de le convaincre de venir en aide à une fillette en danger. L’homme n’en croit d’abord pas ses yeux, lui prête peu d’intérêt, doute de sa présence effective, est persuadé qu’il est fou pour finir par se rendre à l’évidence. Il met ainsi un certain temps à se laisser convaincre, tandis qu’il fuit toujours ses assaillants, qui sont aussi bien membres de la mafia que de la police.
Un temps parfaitement mis à profit, puisqu’à mesure que sa fuite s’intensifie, nous en apprenons d’avantage sur le parcours du personnage principal, qui nous paraissait si antipathique au premier abord. Alors que le récit prend une tournure étonnante, drôle et légère à l’arrivée d’Happy, la réalité de l’action et le passé de Nick le rattrape violemment. Et Nick nous apparait subitement plus proche d’un Frank Castle que d’un des tueurs à gage décérébrés de Kill Bill. Le personnage d’Happy en plus d’être un protagoniste inattendu, sous sa forme étonnante et son discours décalé par rapport à l’atmosphère général est une métaphore, la voix de sa conscience, la carte et la clé vers la résolution de cette affaire. Rien n’est laissé au
Le travail de Darick Robertson est tout aussi remarquable, son style colle parfaitement aux propos, et sa pâte est d’ailleurs perceptible dans la construction narrative, dans l’atmosphère pesante et glauque par exemple. Une ambiance qui n’est pas sans rappeler celle de The Boys, aussi bien dans le texte que dans l’aspect trash assumé de l’ensemble. Finalement, le seul défaut que l’on peut reprocher à cette aventure, est, qu’à partir du moment où Nick prend conscience de la réalité des faits, que le puzzle est complet, et qu’il se lance de plein fouet dans la bataille, l’affaire souffre d’une résolution rapide sur un épisode. Une mini série fort bien construite et extrêmement bien dosée aussi bien narrativement que graphiquement. En bref elle a tout d’une grande !
[Anne-Sophie Peyret]
Happy!, par Grant Morrison (scénario) et Darick Robertson (dessin), Delcourt, septembre 2013, 96 p.
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