Comic Box Virgin #40 – 100 Bullets

25 juin 2009 Non Par Comic Box

Comic Box Virgin #40 – 100 Bullets [FRENCH] 100 balles, 100 albums, 10 années passées avec des personnages tout aussi extrêmes qu’inoubliables. Alors que les fans de longue date sortent les mouchoirs pour affronter la sortie du treizième et dernier recueil de 100 bullets chez Vertigo, les novices peuvent se repérer grâce à la nouvelle traduction chez Panini. Réunissant les épisodes de 1 à 5 sous le titre Première Salve, Panini Comics reprend à zéro l’édition française entamée sans continuité par Soleil avant et Semic après.

Comic Box Virgin #40 – 100 Bullets Bienvenue dans le petit jeu tordu de l’agent Graves, fournisseur d’un flingue et de cartouches non identifiables, et vous voici devenu une sorte de 00100 avec licence de tuer – sans le moindre risque d’être poursuivi – ceux qui vous ont fait du mal. La première à être approchée par Graves est Diz Cordova, 23 ans et un casier judiciaire déjà long comme un bras, hantée par le sens de culpabilité pour la mort de son mec, chef de gang, et de leur fils. Et hop, deux policiers ripoux de moins. Ensuite, c’est le tour de Lee Dolan de se voir offrir une occasion de vengeance, après que sa vie de rêve a été brisée par une dénonciation mensongère pour trafic d’images pédophiles. Sauf que cette fois, le schéma change et c’est la mystérieuse Megan Dietrich, cible désignée, à prendre le dessus sur le vengeur… Il s’agit donc d’une histoire sûrement plus complexe que les aventures à répétition d’un flingue qui passe de main en main pour buter les méchants et réparer les torts…

Y a-t-il un dessein derrière tout ça ? Graves est agent… de quoi, pour qui ?! Est-il un chevalier blanc qui rééquilibre la balance de la justice, ou un gros bâtard mû par des fins secrets? Accepter ces projectiles, est-ce une façon de se rapproprier sa vie et sa dignité ou de devenir un pion sur un échiquier qu’on n’arrive pas encore à voir dans son intégralité ? Et quel est le rôle de l’ambigu Mr Shepherd ?!

Une salve de questions, un tas de petits indices, des questions morales fortes, un rythme haletant… une centaine de pages, et on est irrémédiablement accro. Je joins ma modeste petite voix à celle des maîtres du polar et de la BD qui ont célébré cette série époustouflante, couronnée d’une flopée de prix. Un petit bijoux d’écriture servi par le trait noir d’Edouardo Risso, un découpage dense qui laisse la place quand il le faut à des scènes d’action mouvementées. L’argentin nous offre comme d’habitude des expressions frappantes grâce aux visages coupés au couteau et aux traits saillants et nerveux.

Bref, plus concisément exprimé : à ne pas manquer!

[Camilla Patruno]