Avant-Première VO: Review Walking Dead #112

Avant-Première VO: Review Walking Dead #112

12 juillet 2013 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Walking Dead #112[FRENCH] Au début on l’a vu venir, le Negan. On s’est dit que c’était une manière pour Robert Kirkman de réintroduire dans Walking Dead une menace de la trempe du Governor. Mais épisode après épisode il faut bien le dire. Le scénariste de la série semble avoir accouché d’un monstre bien plus terrifiant que ce qu’on avait vu jusqu’ici dans la série. Avec Negan tout peut basculer d’une case à une autre et cet épisode le prouve encore. Et plusieurs fois en l’espace de quelques pages !

Avant-Première VO: Review Walking Dead #112Walking Dead #112 [Image Comics] Scénario de Robert Kirkman
Dessin de Charlie Adlard
Parution aux USA le mercredi 10 juillet 2013

Peut-on réellement faire tromper Negan ? Rick joue sur cette hypothèse de départ depuis, en gros, les 12 derniers numéros. Lui et ses ouailles jouent les placides, rongent leur frein, rangent leurs armes et attendent leur heure. Ce qui est d’ailleurs plutôt gonflé de la part de l’équipe créative quand on y pense. Ca fait un an que les personnages de la série reste traumatisés par la mort de Glenn et espèrent une revanche… qui ne vient pas. Il faut dire qu’en face, à chaque fois qu’on croit Negan dans une position, dans une humeur, l’autre se dérobe. Negan, c’est un peu comme si on mettait l’esprit, le charisme et la gouaille de Christoph Waltz dans le corps de Captain Marvel (Shazam). Et cet embrouilleur a tendance à sonner à la porte au moment où il est moins le bienvenu (ce qui veut dire essentiellement toujours, c’est vrai). Parler à Negan, c’est jouer avec sa vie, carresser un requin, faire des mimis à une tronçonneuse en espérant qu’elle n’est pas branchée. Ici, Robert Kirkman continue de nous montrer toute l’ampleur de ce taré. Dieu sait qu’on devait se méfier du Governor, qui était un fou dangereux mais qui avait, malgré sa violence, un semblant de logique. Les héros pouvaient espérer marchander, discuter. Avec Negan ? C’est peine perdue, ce dernier n’écoute que lui-même et peut aussi bien trucider sur un simple caprice.

La meilleure chose qui résume Negan, ce sont les montagnes russes. Ces changements d’humeur sont soudains, terribles, inattendus même si pourtant on commence à le pratiquer. Kirkman le montre bien dans cet épisode. D’une scène à une autre on se demande qui va craquer. Est-ce que Negan va massacrer toute le monde ? Est-ce qu’au contraire c’est Rick Grimes qui va tomber le masque ? Vous aurez plusieurs fois l’occasion de changer d’opinion au fur et à mesure du numéro. Mais en définitive ce qu’on comprend c’est que les auteurs ont compris la leçon du Governor, vilain écarté trop vite de la série. Actif depuis plus d’un an dans la série Negan n’a visiblement pas fini de nous surprendre. En fait, non, oubliez ce que je disais. Ce type ce n’est pas les montagnes russes. C’est Space Mountain en termes d’émotion et de frisson. Un numéro tout en tension et très prenant…

[Xavier Fournier]