Avant-Première VO: Review Superman #700

23 juin 2010 Non Par Comic Box
[FRENCH] Deux semaines après la série Batman, c’est au tour de Superman de passer la barre du 700ème épisode avec un numéro qui a l’ambition de faire le lien entre la période Robinson et le début des histoires de J.M. Straczynski. Superman revient sur Terre, fait le point sur un certain nombre de choses et regarde vers l’avenir. Quel avenir ? C’est là toute la question car pour l’instant on ne sent qu’une transition relativement artificielle…
Superman #700 [DC Comics]
Écrit par Straczynski, Robinson, Jurgens
Dessins par Jurgens, Barrows, Chang
Sortie aux USA le mercredi 23 juin 2010
Sept cent numéros cela se fête ! Ou en tout cas cela devrait se fêter. Et, au prime abord, on se dit que c’est l’ordre du jour, que ce numéro à 4,99$ avec plus de pages va marquer le coup. Seulement voilà, sans doute pour des questions de planning, le vrai démarrage de Straczynski (c’est à dire un vrai numéro piloté par lui) ne se fera que le mois prochain. Du coup, pour gagner du temps, le numéro s’ouvre avec une sorte d’épilogue de l’épilogue (la répétition n’a rien d’accidentel) de War of the Supermen où Lois Lane et Superman se retrouvent, après des mois de séparation et, après les effusions d’usage, poussent quelques soupirs émus en évoquant le cas de Chris Kent. C’est déjà un peu poussif en soi mais on se dit qu’il fallait faire le lien, qu’on va passer aux choses sérieuses dans la seconde histoire et… on tombe sur un team-up « passéiste » entre Superman, Batman (Bruce Wayne) et Robin (Dick Grayson) signé Dan Jurgens et qui achève de nous convaincre que, non, décidément, nous ne sommes pas dans un Superman #700 mais plutôt dans un de ces 80 Pages Giants ou Secret Files des années 90, qui étaient souvent bourrés de fill-in. Même si fondamentalement ce récit n’a rien de mauvais, son côté intemporel joue contre lui et on ne voit pas ce qu’il apporte. Sa place aurait dû être en deuxième partie d’un annual ou quelque chose de ce genre.
Reste, ensuite, la courte histoire de Straczynski et  Barrows, en préambule de leur run à venir sur le titre. Mais le passage est trop court pour qu’on se fasse réellement une idée. Ce qui est certain c’est que le scénariste joue sur les retombées de War of Supermen pour forcer le personnage à s’interroger sur ses racines humaines, croiser quelques collègues super-héros. C’est une histoire qui joue la carte de l’émotion et du feeling. Un peu comme ce que le même JMS a pu faire avec talent ces derniers temps sur Brave & The Bold. Mais le récit est court et laisse moins d’espace au scénariste pour convaincre. Du coup on ne sait pas trop penser sur ce qui peut (ou pas) nous attendre dans les numéros à venir. Et il faut dire que les deux segments d’avant jouent assez peu leur rôle de mise en bouche, ce qui fait que globalement on reste sur notre faim. Superman #700 n’est pas aussi dense, pas aussi convaincant que pouvait l’être Batman #700. J’espère que le Wonder Woman #700 sera moins neutre car à force de la jouer intemporel on finit par donner l’impression d’être interchangeable. Par vraiment la meilleure manière d’introduire JMS sur Superman et je ne suis pas sur que c’était un bon service à lui rendre. Nous jugerons sans doute mieux des forces et des faiblesses éventuelles de l’auteur le mois prochain, quand il aura le champ libre…
[Xavier Fournier]