Avant-Première VO: Review Starlight #2

[FRENCH] Quand vous avez été un héros intergalactique et qu’on vient à nouveau demander votre aide, et par la même occasion vous arracher une fois de plus à la Terre, en théorie le choix est vite fait. Sauf… sauf si quelques décennies se sont écoulées, que vous avec pris un sacré coup de vieux et que vous n’êtes plus d’attaque…

Starlight #2 [Image Comics] Scénario de Mark Millar
Dessin de Goran Parlov
Parution aux USA le mercredi 2 avril 2014

Mark Millar et Goran Parlov prennent leur temps pour ramener leur héros dans l’espace. S’il a bien un étrange visiteur sur le pas de sa porte, Duke n’est pas d’humeur à reprendre du service. Ou disons plutôt qu’il n’est que trop conscient du fait qu’il ne peut pas être et avoir été. En face, celui qui est venu lui demander de l’aide est une sorte d’alien fanboy qui va, lui aussi, réaliser qu’entre son idole et celui qu’il a devant lui… Il y a un gouffre d’années.

Mark Millar a une réputation de sale gosse, de casser les archétypes au gré de son humeur (on peut se reporter entre autres choses et à des degrés divers vers Authority, Kick-Ass ou Nemesis). Mais, quand il veut, il arrive sens de l’émerveillement (reportez-vous par exemple à Jupiter’s Legacy #4 avec les exploits du gosse par exemple). C’était le cas avec Marvel 1985 et il le refait encore cette fois mais avec un angle assez peu courant, peut-être plus proche (philosophiquement) d’un Miracleman/Marvelman dans le sens où on a droit à la redécouverte par le héros de son temps de gloire. La jouer « émerveillement » quand on a un jeune héros c’est en un sens facile et ici, le côté « vieux routard sur le retour » est incroyablement plus complexe, plus subtil, à mettre en place.

Goran Parlov continue d’être un atout de poids dans cette série, en particulier dès qu’il s’agit de mettre sur pied des architectures et des designs déments, qui empruntent aussi bien à Moebius qu’à Druillet et quelques autres pointures de la BD de SF. Ne vous y trompez pas : Parlov sait aussi très bien gérer les côtés les plus intimistes, les plus réalistes. Il y a une certaine forme d’élégance commune (bien que dans des styles différents) avec Fiona Staples. Pour l’instant la seule inquiétude que j’ai est proportionnelle à un des avantages de la série. Ces deux épisodes étaient nécessaires pour mettre en place le héros. Mais à l’échelle d’une minisérie j’ai peur que les auteurs manquent de place par la suite. On verra en temps utile. Pour l’instant c’est bon !

[Xavier Fournier]

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