Avant-Première VO: Review Fatale #8

Avant-Première VO: Review Fatale #8

9 octobre 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Puisque la partie flashback de l’intrigue de Fatale se passe désormais dans les années 70, le héros contemporain est assez vieux pour (ou jeune, selon l’époque dont on parle) pour avoir connu les deux faces d’une même pièce. Mais la redécouverte de ses souvenirs risque bien de s’accompagner d’une perte du peu de preuves dont il dispose…

Fatale #8 [Image Comics] Scénario d’Ed Brubaker
Dessins de Sean Phillips
Sorti aux USA le mercredi 3 Octobre 2012

Avec cette couverture qui est – à mon sens – un clin d’oeil appuyé au film Angel Heart, c’est un peu comme si une pièce importante du puzzle tombait en place. C’est vrai qu’il y a beaucoup d’Angel Heart dans Fatale. Pas du « mot pour mot », mais il y a vraiment une communauté d’ambiance, certains traits communs de personnages (normal, puisque dans les deux cas les projets font allusion aux polars classiques avec une touche fantastique). Sorti de là, le grand méchant de l’histoire n’est pas si proche de Louis Cyphre que çà. Cette fois, l’accent est mis sur une scène vue de deux perspectives à travers les époques et les souvenirs. A se demander d’ailleurs si ce n’est pas que le début, si on ne va pas continuer de redécouvrir des choses sous des angles différentes. Pour l’instant le héros a cependant un problème plus immédiat : il ne sait décidément pas choisir les femmes dont il convient de s’entourer (et assommé avec sa propre jambe, c’est quand même un record…).

Comme toujours Sean Phillips a la régularité d’un métronome en ce qui concerne les dessins. Régulier… mais ceci ne veut pas pour autant qu’il s’enferme dans la routine. La scène du rêve dans l’atelier photo où l’évocation de la réincarnation de Bishop/Hansel sont cette fois deux bons exemples de la capacité de l’artiste à remplir des fonctions différentes sans pour autant renoncer aux bases de son style. Fatale contine sur sa lancée, alors que nous arrivons à peu près à la moitié de la série (selon ce que les auteurs ont pu dire). Et c’est toujours aussi bien !

[Xavier Fournier]