Avant-Première VO : Review Darkness #7

11 novembre 2008 Non Par Comic Box

[FRENCH] Après un arc entier consacré à une tentative de coup d »état en Amérique-du-Sud, Phil Hester promène Jackie dans un épisode radicalement différent, dessiné par un Jorge Lucas très inspiré. Si vous aimez Desperado ou From Dusk Till Dawn ce numéro de Darkness est pour vous, compréhensible même si vous n’êtes pas un lecteur régulier de la série. Hester puise dans l’inspiration des vieux DC horrifique des années 80. Une bonne surprise qui se lit de manière totalement autonome.

Darkness #7 [Top Cow] Scénario de Phil Hester
Dessins de Jorge Lucas
Sortie américaine : Mercredi 12 novembre 2008

« La Bruja En Las Paredes » est un récit qui sort de la norme à plus d’un égard. D’abord ca n’a pas la tonalité habituelle qu’on prête à un comic-book estampillé Top Cow. Le scénario autant que le dessin en sont autant responsables l’un que l’autre mais parlons d’abord de Jorge Lucas qui par moment semble canaliser le style des dessinateurs les plus noirs du moment, tout en visant dans d’autres passages des ambiances qui lorgnent un peu vers Mike Kaluta.

Niveau histoire, on commence avec un certain sens de l’économie. Soit Jackie n’a plus ses pouvoirs depuis le combat du mois dernier soit il a décidé de ne pas les utiliser. En tout cas il ne se tirera pas de la situation en invoquant des gremlins des ténèbres. L’exercice est en un sens austère puisqu’il ne cède pas à la facilité de reposer sur le folklore du Darkness. C’est donc aux autres protagonistes de muscler l’affaire et la formule fonctionne assez bien. Dès que Jackie, qui arrive dans un village paumé, croise le premier habitant, on comprend bien qu’on n’est pas parti pour un épisode normal et les choses ne vont pas aller en s’arrangeant. On se croirait assez vite dans un film de Roberto Rodriguez et il est facile d’imaginer la musique de Tito & Tarantula.

Hester retrouve là un peu de la fibre des débuts du personnage, quand il ne peut guère compter que sur son flingue et sa mauvaise humeur. C’est presque une sorte de one-shot, très lisible car on n’a pas besoin de connaître les tenants et les aboutissants de la série. Hester continue d’essayer des choses sur ce titre et il s’en tire plutôt bien. Et si Jorge Lucas pouvait rester et continuer de fournir le même genre de graphisme, ce serait parfait…

[Xavier Fournier]