Avant-Première VO : Review Daredevil Noir #1

[FRENCH] Le nouveau venu dans la gamme « Noir » n’est autre que Daredevil. Avec tous les risques de pléonasme. Car s’il y a un personnage Marvel qui est déjà bien imprégné de l’atmosphère « noire » depuis des années, c’est bien Daredevil. Alexander Irvine change donc la « datation » du personnage mais finalement peu ou pas son parfum. Reste cependant que le résultat est énergique… et effectivement « noir » à souhait.

Daredevil Noir #1 [Marvel] Scénario d’Alexander Irvine
Dessins de Tomm Coker
Sortie américaine le mercredi 08/04/09

Daredevil a bien changé… et en même temps Daredevil n’a pas changé. Au niveau « cosmétique » on découvre donc un DD à l’allure différente, qui fait peut-être encore plus « boxeur » que la version originelle (bien qu’ici l’origine du costume vient d’un autre univers que la boxe). Sur les fondamentaux, on retrouve par contre tous les éléments du mythe (l’origine avec le meurtre du père, la présence du Kingpin et d’un tueur nommé « Bull’s Eye »…) transposés à l’époque de la « grande dépression ». Cela dit les comics de Marvel nous dépeignent un quartier des Hell’s Kitchen tellement miséreux depuis des lustres qu’en fin de compte on ne voit guère la différence de décor qu’à travers la présence des voitures anciennes et aux tenues des policiers. J’en vois dans le fond qui trépignent déjà pour lancer leur « à quoi bon un nouveau What If ? » mais d’un autre côté cela laisse l’auteur totalement libre de sa conclusion. c’est à dire qu’il n’a pas l’inertie de plusieurs centaines d’épisodes ni l’obligation de rendre les jouets dans l’état dans lequel il les a trouvé. Cela ne veut pas dire forcément que « j’achète » tous dans les choix d’Irvine (le jeune Murdock, avant de devenir DD, me semble un peu trop outrancier dans l’usage de ses prouesses athlétiques) mais certaines scènes ont un cachet cinématographique (comme l’intro avec le Kingpin) et le scénariste, dans l’ensemble, fait tout à fait le job.

Celui qui explose véritablement dans ces pages, c’est le dessinateur Tomm Coker qui, oui, respecte tout à fait le contrat en matière « d’ambiance noire » mais le fait dans un style qui garde toute sa modernité. Coker se place ici dans le même cadre que les Alex Maleev, Michael Lark, Tommy Lee Edwards ou Bill Sienkiewicz (c’est dire s’il est en bonne compagnie). Donc pas de confusion possible entre le « rétro » et le « ringard ». En un sens même ce contraste entre le style actuel et l’époque passée confère à l’ensemble une sorte de parfum anachronique, pratiquement steampunk sinon dans le fond tout au moins dans la forme. Même si ce n’est LE Daredevil classique, Coker rappelle ici que – si jamais Marvel était en mal de suggestion pour reprendre le dessin de la série habituelle – le dessinateur serait un choix totalement adéquat. Bref, une bonne lecture même si j’espère qu’Irvine marquera un peu plus sa différence dans les épisodes à venir.

[Xavier Fournier]
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