Avant-Première VO: Review Batgirl #2

13 octobre 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] Batgirl (alias Barbara Gordon) a beau s’être remise physiquement et avoir retrouvé l’usage de ses jambes, il lui reste encore du chemin à faire pour accepter sa guérison. Mais un nouvel adversaire, le Mirror, semble bien décidé à ne pas lui laisser le temps nécessaire à sa convalescence.

Batgirl #2 [DC Comics] Scénario de Gail Simone
Dessins de Ardian Syaf
Parution aux USA le mercredi 12 octobre 2011

Nous voici donc déjà au deuxième round pour Batgirl et une première constatation s’impose : le dessinateur Adian Syaf est plus présent, plus soutenu qu’il pouvait l’être sur la dernière partie de l’épisode 1, le mois dernier. A la réflexion, ce qui ne l’aide pas c’est la couleur, qui tente de tour rendre dans des teintes acidulées, comme si on regardait des action-figures en plastique. La chose est d’ailleurs assez évidente dans la scène du cimetière, avec des halos roses ou violets, sur des tombes couleur turquoise, de la même couleur que la pelouse. A croire que quelqu’un a tout enduit dans du Obao ! Je peux comprendre qu’il y ait un choix conscient pour que la colorisation ne parte pas sur les mêmes ambiances que les titres de Batman mais tout ça reste un peu flashy pour moi. Ce qui est dommage car là pour le coup il me semble qu’on ne peut pas nier que Syaf fait le boulot. Simplement son travail est noyé sous les couleurs…

Niveau scénario Gail Simone marche sur des oeufs puisqu’on ne peut très certainement pas l’accuser de ne pas connaître Barbara Gordon (après des années d’écriture de Birds of Prey) mais que dans le même temps il semble qu’il faille que l’héroïne soit plus neuve, moins expérimentée… peut-être plus naïve. Encore qu’on peut comprendre que le choc de sa guérison (qui vient se superposer au choc de l’attaque du Joker, des années plus tôt) ait un effet psychologique. La scénariste revient d’ailleurs sur le contre-coup de cette guérison miraculeuse, non plus sur le plan de la continuité mais bien sur l’impact qu’elle a sur Barbara. Les choses ont tendance à s’équilibrer et à faire moins « forcées » que dans le premier épisode, même s’il est un peu difficile pour le lecteur endurci de se faire à cette Batgirl moins « endurcie », capable de se faire bananer par un type dont le talisman principal n’est qu’un miroir. D’un autre côté le Mirror et Batgirl se renvoient l’un à l’autre, chacun tentant de gérer son traumatisme à sa manière. Barbara positive tandis que le Mirror en veut à la Terre entière. Tout ça va dans le bon sens mais a encore besoin de mûrir dans les épisodes à venir pour trouver la juste dimension de la série.

[Xavier Fournier]