Avant-Première VO: Conan The Cimmerian #19

4 mars 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Tim Truman explore la période « Cozaque » de Conan le Cimmérien, quand ce dernier faisait partie d’une bande de cavaliers surnommés les « Hommes Libres ». Oui mais le récit commence alors qu’il a visiblement provoqué la chute de sa puissante armée et s’est attiré le courroux d’un fantôme. Il a donc bien des choses à raconter.

Conan The Cimmerian #19 [Dark Horse Comics] Scénario de Tim Truman
Dessin de Tomas Giorello
Sortie aux USA le mercredi 3 mars 2010

Dans les romans d’origine, la période ou Conan faisait partie d’un gang de cavaliers qu’on croirait sortis de steppes mongoles n’est pas mon passage préféré, dans le sens où ce côté « armée de la camaraderie » m’a toujours paru étrange chez un personnage que j’imagine comme un brin plus asocial (caractéristique qui rend d’ailleurs plus intéressante son ascension vers le trône, à une autre épate de sa vie). Conan The Cimmerian #19, qui aborde précisément cette ère, partait donc en ce qui me concerne avec un handicap de base. Et pourtant les auteurs savent rehausser le charme du personnage et des ambiances. Il ne faut d’ailleurs pas sous-estimer la valeur du dessinateur Tomas Giorello dans l’impact de l’épisode puisqu’il évoque à la fois certaines caractéristiques de la BD européenne liées à d’autres qui font penser au Mike Mignola pré-Hellboy.

Très vite, l’histoire se transforme donc en une charmante visite de l’Aquilonie et des royaumes voisins. Il y a une certaine spontaneité dans les dessins qui fait que l’histoire est engageante même quand les passages n’impliquent que des personnages secondaires (je pense en particulier aux pages impliquant la jeune esclave Olivia). Je suis bizarrement plus réservé sur les choix de couleurs de José Villarubia (qui est l’un des coloristes les plus talentueux du moment, c’est certain). Autant les ciels orangés de la scène d’ouverture m’allaient tout à fait, autant les ambiances de la cour du Roi Yildiz m’ont parues plus sombres que colorées, certaines teintes bleues ou de rouge sombre écrasant le reste. Comme la preuve du travail de Villarubia n’est plus à faire je me demande si l’imprimeur n’a pas un peu « charbonné » le boulot. Reste quand même que le début de cet arc s’engage assez bien et qu’il m’a donné envie de continuer à lire la suite, effaçant mes réserves sur l’ère « Cozaque ». Les auteurs peuvent donc être fiers de leur travail, qui m’a paru tout à fait respecter l’esprit de Robert E. Howard.

[Xavier Fournier]