Avant-goût VO : Thor #7

18 mars 2008 Non Par Comic Box

thor07cover.jpg[FRENCH] Voilà une série qui, numéro après numéro, confirme toute l’excellente impression qu’elle a pu laisser de prime abord. Sous la plume de Straczinsky, le dieu nordique a ressuscité Asgard… en plein milieu de l’Oklahoma ! Tandis que ses petits camarades apprennent à vivre en bon voisinage avec des locaux entre amusement et terreur, Thor doit maintenant terminer son ouvrage… à commencer par la résurrection potentielle d’Odin, son père !

Le titre de l’épisode, « Father Issues » (que l’on pourrait traduire par « Complexe d’Œdipe »), annonce la couleur. Si la résurrection de tous les Asgardiens manquant encore à l’appel est un jeu d’enfant pour un Thor décidément en grande forme (il fallait le voir expliquer à Iron Man que ses lois ne le concernaient pas…), il en sera autrement d’Odin. En effet, ce dernier est mort avant Ragnarok, et donc théoriquement moins facile à faire revenir d’entre les morts. Essayant quand même, Thor se plonge dans un sommeil réparateur qui lui permet d’errer entre vie et mort. Et, là, se pose la véritable question : veut-il réellement redonner les clés du pouvoir à son père ? L’intéressé a lui aussi son mot à dire…

De l’excellent travail ! Voilà la première impression qui ressort à la lecture de ce nouvel épisode. Straczinsky a le mérite d’une nouvelle approche tout en restant cohérent avec l’image d’Epinal du personnage, un équilibre périlleux qu’il excelle généralement à trouver. Ce genre d’épisode est assez transitoire. On sent que le scénariste dégage le terrain pour la suite et on a bien hâte de lire ça. Mais, à mes yeux, la véritable bonne surprise du numéro est l’éclosion de Marko Djurdjevic en tant que dessinateur… de BD ! En effet, jusqu’ici, il nous a régalé de bien jolies couvertures, mais ses quelques planches dans le Daredevil #100 m’avaient laissé à penser qu’il ferait mieux, pour le moment, de se cantonner à l’illustration (il y a également une question de goût, je vous le concède – j’ai une sainte horreur des planches « peintes »). Ici, il dessine et encre tandis que sa femme colorise. Le résultat est assez impressionnant, très fidèle au côté cimmerien de la série. Après l’explosion de Coipel dans ces mêmes planches, on peut décidément dire que « Boucles d’or » est verni ! Sans doute l’une des meilleures séries Marvel actuellement !

[Antoine Maurel]