Avant-goût VO: Review Wolverine Origins #17

19 septembre 2007 Non Par Comic Box

wolverineorigins-17.jpg[FRENCH] Entre Wolverine et Captain America, c’est toute une histoire. Cet arc continue de nous raconter ce qui s’est passé après leur première rencontre en 1941. A plusieurs égards c’est intéressant mais à force de rajouter des préquelles, il y a le risque de surcharger la branche alors qu’on aimerait bien, dans le même temps, que certaines pistes moins évidentes soient mieux explorées…

Wolverine Origins #17 [Marvel Comics] Scénario de Daniel Way
Dessin de Steve Dillon
Sortie américaine prévue: 19 septembre 2007

Après un premier épisode de l’arc surtout passé à ressasser des « coulisses » de Uncanny X-Men #268, on entre dans le vif du sujet avec enfin la vraie saga inédite, quelques mois plus tard. Daniel Way fait un choix intéressant en plaçant la carrière « pré-Pearl Harbor » de Captain America comme une sorte d’opération black ops montée en toute connaissance par le gouvernement américain tandis que Wolverine opère lui aussi selon le même principe mais pour une autre puissance. C’est assez synchrone avec l’interprétation d’Ed Brubaker (et les flashbacks utilisés par ce dernier pour montrer Cap dans les années 40). De la même manière, le Bucky de Way est lui aussi assez raccord avec celui de Brubaker. Certes on savait que Way était sur la même longueur d’ondes mais jusque-là on l’avait surtout vu écrire le Winter Soldier adulte. Là, l’épisode progresse de telle manière qu’on sent bien que le chapitre suivant sera la première confrontation Wolverine/Bucky. Dans un sens continuitaire, c’est très efficace…

Maintenant se pose la question de savoir ce que veut accomplir l’arc. Oui, on l’a compris, à travers les âges Cyber et Sabretooth ont manipulé le pauvre Wolvie. Bouhouhou. Mais c’est une recette qu’on nous sert depuis le début d’Origins. Une recette que j’aime bien, d’ailleurs, mais un peu de diversité ne serait pas un mal. Difficile de croire que Cyber et Sabretooth doivent figurer dans tous ses flashbacks. Il y aurait bien des choses à explorer avec Silver Fox ou Viper par exemple… Je n’ai pas vraiment sauté de joie non plus à la vision passagère de Nick Fury. Oui, OK, l’action se déroule dans les années 40 alors d’une certaine manière Cap et Nick sont comme des « arrêts imposés » lors de tels voyages. Mais l’ennui c’est qu’à force de rajouter des préquelles ça en devient tarabiscoté. A travers d’autres projets parus depuis les années 90, c’est en gros la troisième ou quatrième fois qu’on voit Nick Fury rencontrer Wolverine « pour la première fois » mais à des époques différentes. Bon, OK pour Wolverine dont la mémoire est défaillante. Mais Fury ? Il se serait lui aussi fait laver la cervelle deux ou trois fois depuis ? Et il n’est supposé avoir rencontré Cap qu’après le début de la guerre. Bref, les différentes biographies font des nœuds et je n’ai pas la sensation que tout ça soit entièrement volontaire. Maintenant il est possible que d’autres chapitres viennent racheter un peu tout ça. Peut être qu’il aurait été plus efficace de voir d’autres figures connues (mais moins téléphonées) de l’univers Marvel pendant les années 40…

En définitive ça reste un bon épisode mais ses mérites s’arrêtent à nous donner un Captain America et un Bucky « raccord » tandis que sur d’autres points le « raccord » ne se fait pas. Mais qu’accomplit vraiment ce numéro ? Ce n’est pas très clair. La dernière page, sans comporte de coup de théâtre gigantesque, semble tout au moins nous promettre des interactions plus complexes entre les personnages.

[Xavier Fournier]