Avant-Goût VO : Review Guardians Of The Galaxy #4

20 août 2008 Non Par Comic Box

[FRENCH] Les Gardiens de la Galaxie commencent à être touchés par Secret Invasion. Enfin, disons plutôt que les Skrulls pointent le bout de leur nez mais que pour l’heure le lien avec le « front terrestre » reste à définir. Peu importe car l’équipe révèle tout le potentiel de sa dynamique. Groupe composé de cyniques et d’asociaux, les Guardians n’ont même pas besoin d’attendre les infiltrés pour se prendre la tête. Des conflits incessants mais captivants. On en redemande !

Guardians Of The Galaxy #4
Scénario de Dan Abnett & Andy Lanning
Dessin de Paul Pelletier
Sortie américaine le 20 août 2008

Les Guardians Of The Galaxy ne sont pas les Gardiens de la Confiance, c’est certain. Entre les héros désabusés et râleurs façon Star-Lord ou Rocket Raccoon, les mystiques sûr de savoir tout mieux que tout le monde (Adam Warlock ou Mantis) ou les assassins (Gamora, Drax) plus un héros amnésique venu du futur, le groupe fait un peu penser à cette fameuse boutade du Faucon pendant Avengers Disassembled, quand il reprochait aux Vengeurs « d’empiler les Hulk » dans leur composition et de s’étonner ensuite que ça pête. Et bien les nouveaux Gardiens tels que définis par Abnett & Lanning, c’est ça en pire: pratiquement une équipe où il n’y aurait que des Wolverine reconnaissables non pas par leur tendance à la violence (on a X-Force pour ça) mais par le fait que pratiquement aucun des membres (à l’exception de Phylla) ne « joue pour l’équipe ». Du coup c’est un groupe qui ne passe pratiquement pas une double page sans remettre en cause les ordres du chef ou de la dernière personne qui vient de parler. C’est comme si on était tout le temps dans les deux premiers épisodes des Vengeurs, au moment où Hulk menaçait systématiquement de casser la figure à tout le monde ou bien de prendre la porte. Et c’est intéressant car ainsi les deux scénaristes arrivent à une équipe imprévisible, dans une situation où il est impossible de prévoir si elle sera la même dans l’épisode suivant. Et ça, encore, c’est un jour normal pour les Gardiens, avant que la question des Skrulls ne soit mentionnée…

A partir de ce moment-là, la paranoïa en deviendrait presque plus conventionnelle. La présence de Skrulls étant détectée (rassurez-vous, la couverture n’est pas un spoiler à ce stade), les Gardiens réagissent presque comme l’auraient fait des héros basés sur Terre alors que pourtant dans les deux miniséries Annihilation certains d’entre eux ont fréquenté des Skrulls sans connaître la même tension. Il manque peut-être l’ébauche d’un plan, d’une menace organisée, pour justifier cette réaction mais c’est un détail assez mineur dans un épisode qui, par ailleurs, confirme la maîtrise totale des auteurs sur la série et les protagonistes. Plus intéressante que l’arrivée de Skrulls dans l’histoire, l’exploration des liens entre les Gardiens et les habitants de la station « Knowhere » révèle que là aussi la vie des héros n’aura rien d’un long fleuve tranquille. Même à l’extérieur de l’équipe, la méfiance semble être une règle de conduite assez répandue dans l’espace Marvel.

Mais la vraie petite bombe du numéro vient dans la révélation d’un secret qui unit Mantis et Star-Lord et qui éclaire d’un jour nouveau la fondation même de l’équipe. A ce stade-là, « panier de crabes » ne suffit même plus à définir la situation de Peter Quill et de ses co-équipiers. Même sans l’intervention Skrull, ce numéro se serait avéré excellent et parano à souhait. Du coup la scène finale qui, ailleurs, pourrait sembler explicite devient totalement ouverte. Sommes-nous face à un imposteur ou bien au contraire confrontés à un nettoyeur qui va se livrer à une purge nécessaire. Impossible d’en avoir le cœur net mais une chose est sûre: dans l’épisode prochain ca va faire mal!

[Xavier Fournier]