Avant-Première VO: Review Uncanny X-Men #12

Avant-Première VO: Review Uncanny X-Men #12

12 septembre 2016 Non Par Xavier Fournier

Suivre les X-Men de Magneto n’était visiblement pas une bonne idée pour Psylocke (mais le plus étonnant, dans l’histoire, c’est qu’elle se soit laissée convaincre du contraire). Le « maître du magnétisme » copine en effet avec certains ennemis classiques de l’équipe (la couverture vous aura déjà dit que le Hellfire Club est au programme). Et il n’y a pas que lui puisqu’un(e) autre membre des X-Men trempe aussi dans ce double-jeu.

Uncanny X-Men #12Uncanny X-Men #12 [Marvel Comics]
Scénario de Cullen Bunn
Dessins de Greg Land
Parution aux USA le mercredi 7 septembre 2016

Les conditions de la formation de cette branche des X-Men restaient floues depuis le début de la série. Cette fois, Cullen Bunn nous en montre beaucoup plus puisqu’il joue sur deux canaux. D’un côté, le passé avec la rencontre entre Magneto et Psylocke (avec cette dernière convaincue que c’est une mauvaise idée mais qui, de manière pas très bien « vendu », fini par penser que c’est une manière d’aider Archangel). L’autre versant se déroule dans le présent, avec une Psylocke passablement furieuse de découvrir que Magneto a intégré le Hellfire Club comme Roi Blanc. Bon sang mais c’est bien sûr. Il ne suffisait pas que Betsy Braddock choisisse d’accorder une confiance relative à Magneto (une véritable recette pour une catastrophe), voilà que Magneto décide que c’est quand même super de revenir dans le Hellfire Club pour la énième fois, comme si les fois précédentes avaient été des expériences particulièrement bonnes. On aurait oublié d’indiquer le nom du scénariste que l’on reconnaîtrait cependant clairement le style de l’ancien auteur de Sinestro, avec le même jeu d’alliance/mésalliance pour Magneto et une Psylocke relativement contemplative, qui joue le rôle de Soranik Natu. Monet, elle, est dans la position du soldat fanatique dérangé, disons l’équivalent d’une Yellow Lantern (disons un brin de Lyssa Drak). Et faire d’elle un membre du cercle interne du Hellfire Club semble venir encore alourdir un CV compliqué depuis le lancement de cette série actuelle. Monet est un personnage complexe, avec des pouvoirs énormes et pas toujours bien définis. Mais elle a du potentiel. Malheureusement, Bunn a visiblement décidé d’en faire une sorte de folle qui, depuis le début de la série, fait du grunge à Creed. Là, les passages la concernant continuent de nous convaincre que c’est un personnage pervers… Même si clairement elle n’est plus elle-même à cause de sa contamination par Emplate, cela ressemble beaucoup à du sabotage en règle de la jeune mutante, à plus forte raison parce que ce n’est pas le premier passage du genre dans la série.

« I would like to point out that you just described almost killing someone as a « social amusement ».

Tout n’est pas à jeter et l’intervention de Black Tom, par exemple, est pour le coup une évolution qui semble à la fois logique et naturelle. Mais c’est mince, dans un bouquet de situations convenues et stéréotypées. S’ajoute à cela un Greg Land en roue libre dès qu’il s’agit de représenter un visage masculin (ou a parfois l’impression que d’une case à une autre Magneto et Shaw prennent ou perdent une vingtaine de kilos). Même chose pour un Black Tom en costume de ville qui passe comme par magie son costume entre deux cases, dans une scène qui objectivement ne lui laisse pas assez de temps pour le faire. Et comme bien souvent la narration souffre du fait que les poses sont utilisées selon des références existantes et pas spécialement dans une idée de composition. Au final, c’est peut-être Psylocke plus que Monet qui sort écorchée de cet épisode où elle se range à ce qu’on lui dit avec un simple « Ok je comprends, tu dois faire des choix difficiles » là où Magneto, en gros, lui explique ouvertement qu’il continue de lui cacher des choses. On n’avait peut-être pas vu Betsy autant à côté de la plaque depuis la période où elle a forcé les X-Men à passer à travers le Siege Perilous. On comprenait que la Soranik de Bunn, chez DC, finisse par suivre son père par curiosité, au pire pour pouvoir le neutraliser. Ici, tout semble artificiel.

[Xavier Fournier]