Avant-Première VO: Review Dead Hand #1

Avant-Première VO: Review Dead Hand #1

13 avril 2018 Non Par Xavier Fournier

Dead Hand, nouvelle série de Kyle Higgins et Stephen Mooney est un récit d’espionnage à tiroir, qui n’est pas sans évoquer à certains moments l’imaginaire d’un Ed Brubaker. Normal : le protagoniste principal a dans certaines scènes de faux airs du Winter Soldier. Mais on réalise vite la capacité à surprendre de cette série. Rien que dans ce premier épisode, vous changerez sans doute trois fois d’avis sur le sujet. Dead Hand est en effet pensé comme un jeu de poupées russes…

Dead Hand #1Dead Hand #1 [Image Comics]
Scénario de Kyle Higgins
Dessins de Stephen Mooney
Parution aux USA le mercredi 11 avril 2018

Carter Carlson est un agent secret d’élite, nourrit à coup de séries TV sur Batman et de lectures de comics. Aussi, quand il passe à l’action, sa tenue tient un peu de cette culture. Le temps qu’on se dise que l’on est face à un hybride entre James Bond et Captain America, la série nous amène déjà un premier rebondissement : formé pour la guerre froide, Carter arrive trop tard, au début des années 90, alors que l’URSS est en train de tomber en ruine. Petit saut dans le temps et on retrouve Carlson plus vieux, dans un job en apparence bien plus routinier, policier dans une petite ville. Serait-ce alors une histoire à la Red ? Une dernière mission qui va tirer le vieil homme de sa retraite d’agent secret ? Non plus, les dernières pages nous assènent un twist, qui démontre que Dead Hand n’est pas ce que l’on croit. Bien malins ceux qui arriveraient à deviner la route que cela prendra mais le découpage est très prenant.

« While Carter realized he could never be Captain America, that didn’t stop him from being fascinated by the idea. »

Stephen Mooney se débrouille très bien dans ces ambiances changeantes (encore que sur la fin il est moins à l’aise avec les jeunes filles de la ville, un peu figées). C’est à dire qu’il emprunte à des références comme Steranko ou Guice leur scénographie pour que ses dessins soient aussi efficaces dans les phases où Carter est une sorte d’aventurier costumier puis plus proche de Bond et enfin retiré des affaires. On referme Dead Hand sans forcément réaliser le vrai sens de l’histoire mais c’est volontaire de la part d’Higgins, qui nous tient par le suspens. Difficile de savoir ce que ça la série nous réserve mais en tout cas elle promet…

[Xavier Fournier]