Avant-Première VO: Review X-Men Red #7

Avant-Première VO: Review X-Men Red #7

22 août 2018 Non Par Xavier Fournier

La faction des X-Men dirigée par Jean Grey est attaquée sur tous les fronts. Storm, Gambit et les autres ont beau tenter de reprendre l’offensive, leur base arrière à Atlantis est menacée… tandis qu’une partie de l’équipe, piégée dans un avion, est à deux doigts du crash aérien. Un septième épisode avec de faux airs d’un Mission Impossible option « Mutants »…

X-Men Red #7X-Men Red #7 #1 [Marvel Comics]
Scénario de Tom Taylor
Dessins de Carmen Carnero
Parution aux USA le mercredi 22 août 2018

L’ennemi immatériel, qui peut attaquer partout et nulle part, posséder n’importe qui, est à la mode chez les X-Men ces derniers temps puisqu’on a croisé ces derniers temps le Shadow King et Lucifer. Cassandra Nova joue elle aussi à ce petit jeu, s’emparant du cerveau des diplomates internationaux et, par délégation, de l’opinion publique, pour s’attaquer aux mutants. C’est au point, d’ailleurs, qu’en lisant plusieurs titres on perd un peu le compte de combien de « villains » contrôlent actuellement une télépathe comme Rachel Summers. Mais pour en revenir plus précisément à X-Men Red, le plan de Cassandra Nova n’a scénaristiquement qu’un problème : son manque d’ambition. C’est à dire qu’au moment de détruire Atlantis elle utilise un personnage de troisième zone. Teen Abomination a beau être cher à Tom Taylor, le manque d’envergure du monstre fait que la menace n’est jamais réellement tangible ou qu’à défaut, on ne doute pas que les X-Men en viendront à bout. La même histoire d’attaque d’Atlantis avec un autre « possédé », mettons le Silver Surfer ou Thor, aurait carrément plus de classe (encore que, bien sûr, on se douterait que ces héros finiraient par revenir à eux). Le choix du protagoniste est regrettable mais il n’arrive cependant pas à couler la narration de cet épisode, servi comme un film d’action. D’autant que l’attaque d’Atlantis n’est qu’une tranche de l’intrigue, l’autre se déroulant dans un avion dont le contrôle échappe totalement aux autres X-Men. Pour le coup, le côté « enfermés alors que tout part en vrille » est beaucoup plus rythmé et efficace. Les héros sont obligés d’improviser les choses et de tenter de retomber sur leurs pattes. Car ce n’est pas tant le risque vital qui compte (une équipe avec un téléporteur et des personnages volants aurait « x » façons de s’échapper) mais bien la finalité de la chose. Comment éviter que l’avion s’écrase et que les choses soient une nouvelle fois mises sur le dos des mutants ?

« It’s not the blood loss. You really are on the ceiling. »

La dessinatrice Carmen Carnero fait un excellent travail sur ce numéro, en particulier sur les premières pages (avec les personnages encore au repos). Ses personnages sont réalistes ou, à défaut, anatomiquement crédibles. Le trait se fait moins précis sur la seconde moitié de l’épisode, c’est à dire plus précisément la partie dans l’avion. Mais il faut lui reconnaître d’avoir à mener une véritable chorégraphie dans un milieu fermé. Véhiculer un vrai sentiment d’action et d’urgence, alors que les personnages sont dans une ou deux pièces (si l’on compte l’étage passagers), ce n’est pas si évident que ça en termes de gestion. D’autres dessinateurs s’y seraient sans doute égarés. Globalement, alors qu’elle n’est pas la dessinatrice des premiers numéros et qu’elle hérite de designs qui ne sont même pas les siens, Carnero fait un travail efficace. Malgré le changement d’artiste, l’arc se termine dans une relative cohérence. Tom Taylor, de son côté, continue de nous présenter une équipe qui a une raison d’exister, une cause la dépassant, avec une pertinence que l’on n’a pas trouvé dans X-Men Gold ou X-Men Blue ces derniers temps.

[Xavier Fournier]